Pour sa première sortie au Vélodrome, Kassim Abdallah a fait bonne figure contre Rennes avant de sortir, victime de crampes. Il commence à...
Pour sa première sortie au Vélodrome, Kassim Abdallah a fait bonne figure contre Rennes avant de sortir, victime de crampes. Il commence à prendre ses marques au sein de sa nouvelle équipe.
Comment avez-vous vécu votre première sortie sous le maillot de l'OM ?
Kassim ABDALLAH : J'ai essayé de faire de mon mieux. C'était un peu compliqué. Il y a eu beaucoup de stress car le transfert de Sedan vers Marseille s'est fait rapidement. J'ai dû quitter mon équipe un peu à la va-vite.
Quand avez-vous su que vous seriez titulaire pour ce match ?
J'ai eu une discussion avec Elie Baup. La veille du match, je savais que j'allais jouer. Le coach m'a mis en condition en me parlant tactique. Il m'a expliqué comment il aimerait que je sois placé sur le terrain. Moi, je me suis conditionné pour ce match. A cause du stress de l'événement, je n'ai pas beaucoup dormi. Dans ma chambre d'hôtel, je me disais :" il faut que tu fasses comme ça sur le terrain". Dans ma tête, je me voyais déjà intervenir durant le match.
Vous avez longtemps vécu à Marseille. Qu'avez-vous ressenti au moment d'entrer sur la pelouse ?
J'ai essayé de ne pas me mettre trop de pression. Je ne voulais penser qu'au football et enlever le reste de ma tête. Ça demande beaucoup de concentration. En entrant sur le terrain, je voulais être relâché. J'ai réussi à le faire. Ça m'a aidé même si tout n'a pas été parfait.
"J'étais un peu timoré"
Justement, comment jugez-vous votre prestation ?
J'ai essayé de jouer le plus simple possible. Mais j'ai fait des mauvais choix. Le terrain n'était pas très bon et sur les contrôles c'était compliqué. A un moment donné, je fais une bonne récupération de balle au milieu de terrain mais en essayant d'éliminer un joueur je ne regarde pas autour de moi et je perds le ballon. J'aurais dû le donner tout de suite.
Offensivement, vous pensez pouvoir faire mieux ?
Oui, je n'ai pas lâché tous les chevaux. Dans le secteur offensif mais aussi dans la tenue de balle, j'étais un peu timoré. Ça va venir avec le temps. Si j'arrive à jouer et à enchaîner les matchs, je vais être plus serein.
Globalement, vous êtes tout de même satisfait ?
Dans l'ensemble, ça s'est bien passé. Il va falloir continuer à travailler. Et pouvoir faire un match entier, ce serait bien.
Vous êtes sorti à cause d'une blessure ?
Non, j'ai eu des grosses crampes. Je pense que c'est à cause du stress. Ça ne m'était jamais arrivé auparavant. J'ai dû sortir car je n'arrivais plus à plier la jambe. Mais ce n'est rien de méchant...
"Nkoulou, c'est la sécurité sociale !"
On a vu Valbuena venir vous parler plusieurs fois. Vos coéquipiers vous ont aidé à trouver vos marques ?
Tout le groupe m'a mis en confiance. Ils m'ont mis tout de suite à l'aise en me faisant comprendre qu'ils avaient confiance en moi. Ça m'a aidé. Je savais que les mecs étaient derrière moi. Ça facilite l'intégration.
Jouer aux côtés de Nkoulou, ça doit également vous rassurer ?
Franchement, oui. C'est la sécurité sociale ! Quand on joue avec lui, on est impressionné. Le mec dégage une telle sérénité... C'est beau à voir. Il joue super simple. Et il est de bons conseils. Ça me fait plaisir de jouer avec des gars comme ça. J'espère progresser encore plus vite à ses côtés.
Vous avez vu la banderole dans les tribunes à votre attention ("Kassim, bienvenue chez toi") ?
Oui, ça m'a fait plaisir. Le public marseillais m'a toujours soutenu. Quand j'ai signé à Sedan, les supporters de l'OM avaient fait une banderole pour moi. Je me sens à la maison. Ça me fait plaisir. Et ça me pousse à me surpasser en donnant le meilleur de moi-même.
"Le travail, c'est le bon dieu"
Votre trajectoire est assez atypique. Comment expliquez-vous votre arrivée à l'OM ?
Depuis que je suis jeune, j'ai toujours travaillé. Et quand tu travailles, tu es toujours récompensé. Le travail, c'est le bon dieu. Moi, je viens de loin. Il y a 5 ans, j'étais chauffeur-livreur. Hier, j'étais à Sedan. Aujourd'hui, je joue contre Rennes au stade Vélodrome avec l'OM qui est un grand club au niveau européen et mondial. Personnellement, je ne pensais jamais jouer ici.
Vous passez de la Ligue 2 à Ligue 1. Le changement doit être radical ?
Sur les transmissions de balles, ça va beaucoup plus vite. Mais il n'y a pas non plus un monde d'écart entre les deux divisions.
Vous vivez un rêve éveillé ?
C'est magnifique. Même dans mes plus beaux rêves, je ne pouvais pas penser que ça pouvait arriver. Je n'arrive pas encore à y croire. Le stade, l'ambiance, et tout... Je commence à réaliser petit à petit. Mais je pense qu'il va me falloir du temps.
Après ce premier match, votre téléphone a dû beaucoup sonner ?
Oui, il est plein à craquer. Il y a beaucoup d'encouragements de la famille et des amis. Ça me fait plaisir. Quand je vois ces encouragements, j'ai encore plus envie de me surpasser.
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