Petit rassemblement pour la manifestation qui devait appuyer massivement le maintien du Visa Balladur et accuser les Associations de Défense...
Petit rassemblement pour la manifestation qui devait appuyer massivement le maintien du Visa Balladur et accuser les Associations de Défense des Droits de l'Homme de se mêler de se qui ne les regarde pas. Mouvement appuyé par l'ancien député Mansour Kamardine.
Un rassemblement constitué très majoritairement de femmes, comme souvent à Mayotte lorsqu'il s'agit de défendre l'appartenance à la France
C'est un des points du rapport remis au Sénat en juillet qui a, mauvaise interprétation à l'appui, retenu l'attention de tous : celui du retrait du Visa Balladur. Ces quatre mots agissent ici comme un aimant, cristallisant les tensions, empêchant les cerveaux de fonctionner correctement semble-t-il. Car le rapport, de trois sénateurs, Jean-Pierre Sueur, Christian Cointat et Félix Desplan), contient 32 points, qui détaillent la problématique socio-économique de Mayotte dans son ensemble, de la mise en place d'une cour d'appel, à une procédure spécifique d'encadrement des paiements des entreprises par les collectivités territoriales, à un programme de construction de 600 classes supplémentaires dans les écoles primaires à Mayotte, d'ici 2017.
De toutes les propositions, c'est donc la numéro 24 qui a focalisé les énergies : « Mettre fin au « visa Balladur » qui n'a aucunement mis fin à l'immigration illégale et lui substituer un dispositif d'attribution de visa plus réaliste et rigoureux afin de mieux maîtriser l'immigration ».
Un remplacement d'un visa par un autre qui n'est en rien révolutionnaire, en dehors du fait que pour la première fois, l'inefficacité de la méthode actuelle est établie. Une substitution à laquelle Alain Christnacht, le conseiller d'Etat en visite actuellement à Mayotte, ne semble pas favorable pourtant. Profitant de sa visite, les Associations mahoraises qui se rassemblaient ce samedi matin comptaient donc enfoncer le clou.
Mais si les banderoles ont fleuri sur l'ancienne place du marché, il n'y avait guère plus d'une cinquantaine de personnes pour porter la vindicte contre ce qu'ils appellent les Associations « droit-de-l'hommiste » : « ils n'ont qu'à s'occuper chez eux, dans leurs maisons, des étrangers qu'ils défendent ! » clament les représentants de trois Associations présentes, « Les femmes leaders », « Solidarité mahoraise » et « Oudalia Haki za Wamaore » (Défense des Droits des Mahorais).
« L'agitation de ces Associations n'a d'autres buts que de livrer les frontières mahoraises aux Comores ! » accuse Mansour Kamardine, avocat et ancien député UMP de Mayotte. Absent du rassemblement, mais soutien indéfectible de la cause, « ce n'est pas à l'Etat français mais aux Comores de prendre leur responsabilité et d'arrêter cette organisation mafieuse de trafic de kwassa qui envoie leurs ressortissants à la mort ».
L'avocat effectue un retour historique : « avant 1989, il existait un visa à l'entrée, mais, considéré comme illégal, il fut supprimé, provoquant les premières entrées, de plus en plus denses, ce qui a nécessité la mise en place d'un visa en 1995 ». Mais, difficile à obtenir en l'absence d'extrait de naissance, ce qui est le lot de beaucoup de ressortissants de l'Union des Comores, soumis à pot-de vin, ce visa est peu délivré, incitant le déplacement en kwassa vers Mayotte.
« La plupart des dirigeants des Comores ont la double nationalité franco-comorienne, ils se désintéressent du sort des pauvres gens dans les villages qui n'arrivent pas à se faire soigner sur place » critique Faouzia Cordji, Association pour la condition féminine et d'aide aux victimes.
Le rassemblement s'est dispersé vers treize heures.
Publié le 02/09/2012 par Annette LAFOND - Malango Actualité
Un rassemblement constitué très majoritairement de femmes, comme souvent à Mayotte lorsqu'il s'agit de défendre l'appartenance à la France
C'est un des points du rapport remis au Sénat en juillet qui a, mauvaise interprétation à l'appui, retenu l'attention de tous : celui du retrait du Visa Balladur. Ces quatre mots agissent ici comme un aimant, cristallisant les tensions, empêchant les cerveaux de fonctionner correctement semble-t-il. Car le rapport, de trois sénateurs, Jean-Pierre Sueur, Christian Cointat et Félix Desplan), contient 32 points, qui détaillent la problématique socio-économique de Mayotte dans son ensemble, de la mise en place d'une cour d'appel, à une procédure spécifique d'encadrement des paiements des entreprises par les collectivités territoriales, à un programme de construction de 600 classes supplémentaires dans les écoles primaires à Mayotte, d'ici 2017.
De toutes les propositions, c'est donc la numéro 24 qui a focalisé les énergies : « Mettre fin au « visa Balladur » qui n'a aucunement mis fin à l'immigration illégale et lui substituer un dispositif d'attribution de visa plus réaliste et rigoureux afin de mieux maîtriser l'immigration ».
Un remplacement d'un visa par un autre qui n'est en rien révolutionnaire, en dehors du fait que pour la première fois, l'inefficacité de la méthode actuelle est établie. Une substitution à laquelle Alain Christnacht, le conseiller d'Etat en visite actuellement à Mayotte, ne semble pas favorable pourtant. Profitant de sa visite, les Associations mahoraises qui se rassemblaient ce samedi matin comptaient donc enfoncer le clou.
Mais si les banderoles ont fleuri sur l'ancienne place du marché, il n'y avait guère plus d'une cinquantaine de personnes pour porter la vindicte contre ce qu'ils appellent les Associations « droit-de-l'hommiste » : « ils n'ont qu'à s'occuper chez eux, dans leurs maisons, des étrangers qu'ils défendent ! » clament les représentants de trois Associations présentes, « Les femmes leaders », « Solidarité mahoraise » et « Oudalia Haki za Wamaore » (Défense des Droits des Mahorais).
« L'agitation de ces Associations n'a d'autres buts que de livrer les frontières mahoraises aux Comores ! » accuse Mansour Kamardine, avocat et ancien député UMP de Mayotte. Absent du rassemblement, mais soutien indéfectible de la cause, « ce n'est pas à l'Etat français mais aux Comores de prendre leur responsabilité et d'arrêter cette organisation mafieuse de trafic de kwassa qui envoie leurs ressortissants à la mort ».
L'avocat effectue un retour historique : « avant 1989, il existait un visa à l'entrée, mais, considéré comme illégal, il fut supprimé, provoquant les premières entrées, de plus en plus denses, ce qui a nécessité la mise en place d'un visa en 1995 ». Mais, difficile à obtenir en l'absence d'extrait de naissance, ce qui est le lot de beaucoup de ressortissants de l'Union des Comores, soumis à pot-de vin, ce visa est peu délivré, incitant le déplacement en kwassa vers Mayotte.
« La plupart des dirigeants des Comores ont la double nationalité franco-comorienne, ils se désintéressent du sort des pauvres gens dans les villages qui n'arrivent pas à se faire soigner sur place » critique Faouzia Cordji, Association pour la condition féminine et d'aide aux victimes.
Le rassemblement s'est dispersé vers treize heures.
Publié le 02/09/2012 par Annette LAFOND - Malango Actualité
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