Les Oulémas de l'île autonome de Ndzouani ainsi que les notables constatent une montée en puissance de la mouvance chiite aux Comores. ...
Les Oulémas de l'île autonome de Ndzouani ainsi que les notables constatent une montée en puissance de la mouvance chiite aux Comores. Ils ont adressé un courrier au Chef de l'Etat, une lettre pour lui demander « de prendre ses responsabilités avant qu'il ne soit tard ».
Mosquée de Mutsamudu |
Des chefs religieux et des notables de l'île d'Anjouan constatent une montée en flèche du chiisme. Une chose qui les inquiète. « Nous, collectif de Ulémas et notables de Ndzouani, défenseurs de la doctrine Chafiite…, sommes hautement préoccupés par la multiplication des foyers de crise à caractère confessionnel dans le pays et plus particulièrement à Anjouan », lit-on dans une lettre ouverte au chef de l'Etat.
Dans cette missive publiée le 19 septembre dernier, dont HZK-Presse s'est procuré une copie, ce rassemblement interpelle les autorités de notre pays sur le fait que « notre doctrine est la chafiite». Selon les signataires de cette lettre de deux pages, « cette doctrine est fondée sur la philosophie de la paix, la tolérance et l'honnêteté ».
Sur un ton particulièrement critique, les signataires du document mettons en garde le gouvernement central, pour « prendre les mesures qui s'imposent afin d'éviter le pire et donner la place qu'elle mérite à notre doctrine qui puise ses racines dans la pratique religieuse de l'Imam Chanfi », ont-il lancé, en ajoutant qu'ils demandent l'application stricte des recommandations de Doha de janvier 2007.
Koussoy Abdallah, président du collectif, indique que « presque toutes les localités d'Anjouan sont en proie à des conflits, si elles ne les vivent pas déjà ». Ce haut dignitaire religieux prend l'exemple de Koni, Bazimine, Sima et Milembeni (…). A Mutsamudu, « sur le terrain du stade de Missiri, derrière le complexe couvert, les chiites ont érigé un imposant bâtiment qui abritera leurs outils de propagande de masse », lit-on toujours dans cette correspondance. Il fait allusion à « une radio et une télévision », a en croire ce communiqué.
« Sur quelle base juridique peut-on à tour de bras s'octroyer un terrain appartenant au domaine public sans que les services concernés et la communauté ne soit pas consultés », au préalable, indique cette lettre qui révèle que dans la capitale des Comores, il y a une mosquée de chiites. « Les autorités ne diront pas qu'elles ignorent la mosquée de chiites à Moroni, dont les adeptes parlent contenir pleine de pierre saintes ».
Ibnou Med Abdou
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