Entre préavis de grève et affrontements, l'île craint de voir ressurgir le spectre de 2011... Mayotte retient son souffle. Un an a...
Entre préavis de grève et affrontements, l'île craint de voir ressurgir le spectre de 2011...
Mayotte retient son souffle. Un an après la «révolte des mabawas», du nom local des ailes de poulet, base de l’alimentation mahoraise et symbole du mouvement contre la vie chère de 2011,
le climat social est tendu dans l'Ile. Les
transports scolaires ont été suspendus ce jeudi après des affrontements
entre jeunes, policiers et passants, alors que l’intersyndicale appelle à
la grève la semaine prochaine.
Des incidents ont éclaté mercredi entre des jeunes de deux localités au nord de la préfecture Mamoudzou,
dont l’origine pourrait être une affaire de téléphone portable volé.
Les affrontements ont dégénéré et trois policiers et cinq patients ont
été blessés. Les conducteurs de la société de ramassage scolaire Matis
ont décidé d’exercer leur droit de retrait, des bus ayant également été
caillassés.
Une centaine de prix à faire baisser
Ces incidents interviennent une semaine avant la date de l’appel à la
grève lancé par l’intersyndicale, prévue le 27 septembre. Les
associations sont en effet lassées d’attendre les décrets d’application
du projet de loi de régulation économique en Outre-mer et demandent la baisse du prix d’une centaine de produits.
«Et pas seulement alimentaires, mais aussi les banques et la téléphonie», a prévenu dans la presse ultramarine Salim Nahouda, de la CGT Mayotte. Les mabawas ne sont donc plus seuls, il faudra trouver un nouveau nom si un mouvement d’ampleur venait à renaître.
Julien Ménielle20minutes.fr
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