Victime fin mai d'une attaque peu commune, Ronald Poppo, un sans-abri de Miami, a raconté son agression. La police américaine vient d...
Victime fin mai d'une attaque peu commune, Ronald Poppo, un sans-abri de Miami, a raconté son agression. La police américaine vient d'autoriser la publication de son témoignage.
Ronald Poppo est un miraculé. Un peu plus de deux mois après son agression par le «zombie de Miami», le sans-abri a fait le récit de cette journée du 26 mai, jour au cours duquel il a perdu une partie de son visage et a perdu la vue après avoir été sauvagement agressé par Rudy Eugene. Un témoignage rendu public mercredi par les médias américains.
Sur les bandes sonores qu'a pu se procurer la chaîne CBS Miami, le sans-abri de 65 ans explique qu'il se trouvait à proximité du centre-ville de Miami ce 26 mai dernier, quand un homme l'a approché alors qu'il se trouvait sur un trottoir. Un homme qualifié d'«avenant» avant que ce dernier ne «pète les plombs». Selon Ronald Poppo, Rudy Eugene s'est jeté sur lui en l'étranglant avant de le plaquer au sol avec «une prise de catch». Et c'est à ce moment que l'agression a viré à l'horreur. «Il a simplement déchiré mon visage en lambeaux, explique calmement le sans-abri de 65 ans. Il a mâché mon visage. Il m'a arraché les yeux… Et c'est finalement tout ce qu'il y a à dire à ce sujet».
«Il disait que j'allais mourir, et qu'il allait mourir aussi»
Une attaque d'une rare violence qui aura duré 18 minutes et qui a pris fin uniquement grâce à l'intervention d'un policier qui a abattu l'agresseur après lui avoir intimé en vain l'ordre de s'arrêter. «Pendant un court instant j'ai pensé que c'était un mec bien, explique le sans-abri. Mais il est devenu fou furieux. Il n'avait pas dû passer une bonne matinée à la plage, d'où il revenait. Et je crois qu'il s'est défoulé sur moi». Alors que les experts avaient dans un premier temps estimé que Rudy Eugene était sous l'emprise d'unenouvelle drogue, les analyses sanguines n'ont révélé que la présence de cannabis. Une anomalie qui pourrait s'expliquer par l'absence de test permettant de détecter une ou plusieurs nouvelles formes de substance synthétique.
Pour Ronald Poppo, le comportement de son agresseur était effectivement dicté par la prise d'une drogue. «Il a parlé de façon étrange pendant un moment. Il disait que j'allais mourir, et qu'il allait mourir aussi. Il devait avoir pris quelque chose», assure-t-il dans son entretien avec les policiers. Après la mort de Rudy Eugene, le sans-abri a été transporté au Jackson Memorial Hospital de Miami entre la vie et la mort. Selon le rapport des médecins, près de 50% de son visage a été déchiqueté alors qu'il a perdu ses yeux et son nez. Un état grave qui aurait pu être plus grave. «Je remercie la police de Miami de m'avoir sauvé la vie. S'ils n'étaient pas arrivés si vite, mon état serait bien pire. J'aurais pu mourir», conclut le sans-abri. (Jmh/20 minutes)
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