Ca y est ! Cette fois, même ses partenaires du premier ont fini par jeter l'éponge face à l'avalanche de gabegies et de frais injus...
Ca y est ! Cette fois, même ses partenaires du premier ont fini par jeter l'éponge face à l'avalanche de gabegies et de frais injustifiés émanant d'un Conseil Général pourtant à la dérive budgétaire. Malgré les rappels à l'ordre de la Cour des Comptes (qui fait état d'une dette allant de 50 à 80 millions d'euros suivant la façon de lire les chiffres), depuis que le Conseil Général gère les comptes du département en 2004, rien n'y fait et le déficit s'amplifie chaque jour.
Elu en avril 2011 en même temps que le nouveau département, Daniel Zaïdani avait profité d'une majorité faible d'à peine dix conseillers généraux sur 19. Rattachés au programme de l'élu de Pamandzi grâce à une étiquette MDM (du Mouvement départementaliste mahorais, qui n'est pas franchement de droite, et encore moins de gauche), qui n'a plus vraiment de raison d'être aujourd'hui avec le statut départemental désormais en place.
Vendredi 10 août dernier, ce sont deux conseillers qui l'auront aidé à passer en avril 2011 qui ont annoncé leur départ : Saïd Omar Oïli, conseiller général de Dzaoudzi Labattoir et précédent président du Conseil Général ainsi que sa collègue de Dembéni, Sarah Mouhoussoune. Deux élus du parti Nema, étiqueté à gauche.
Les querelles entre ces deux branches politiques, associées pour l'occasion mais entretenant des rapports plutôt tendus, auront eu raison de cette majorité fragile.
Le budget primitif retoqué n'aura pas servi d'avertissement au jeune président qui comptait toujours sur d'hypothétiques rallonges budgétaires de l'Etat.
Pourtant, même s'il est vrai que Mayotte a besoin d'argent frais pour faire face à ses immenses besoins en équipement pour mettre l'île sur les rails d'un vrai département, rien n'expliquait les abus émanant d'une présidence aveugle. Avec des véhicules de fonction plus luxueux que nécessaires et des voyages à répétition du président et sa cour, ça commençait à faire désordre et l'écho devenait de plus en fort du côté de Paris qui souligne depuis quatre années que la rigueur budgétaire est inévitable. Pour toute la France, même la plus éloignée de l'Hexagone !
Mais ce sera certainement la participation très médiatisée du département de Mayotte au festival musical Donia de Nosy Be en mai dernier qui aura mis l'estocade au président.
Les estimations portent sur 70 000 euros, alors qu'au même moment par exemple le cinéma de Mayotte qui jouxte le Conseil Général nécessite des travaux de mise aux normes afin de pérenniser les emplois existants, en créer de nouveaux et proposer une vraie salle de conférence...
A l'heure où nous bouclons ce numéro, la seule alternative serait de démissionner mais le Président ne semble pas encore décidé à fléchir.
APOI: Agence Presse Océan Indien