Samia Ghali, la sénatrice-maire des 15e et 16e arrondissement de Marseille, souhaite que l'armée soit envoyée dans les zones sensibles ...
Samia Ghali, la sénatrice-maire des 15e et 16e arrondissement de Marseille, souhaite que l'armée soit envoyée dans les zones sensibles pour désarmer les quartiers et mettre en place des barrages pour stopper le trafic. Le ministre de l'Intérieur s'est formellement opposé à une telle intervention.
L'armée au secours de Marseille? C'est ce que prône Samia Ghali, la sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille dans une interview à la Provence. Faire appel aux forces armées serait, selon elle, le seul moyen de mettre un terme aux règlements de compte qui ont déjà fait 14 victimes dans la ville depuis le début de l'année.
Elle estime que l'envoi de l'armée est rendu nécessaire par l'arsenal utilisé par les délinquants. La majorité des meurtres ont en effet été commis à la kalashnikov. "Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir, a affirmé l'élue dans le quotidien local. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir".
L'armée au secours de Marseille? C'est ce que prône Samia Ghali, la sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille dans une interview à la Provence. Faire appel aux forces armées serait, selon elle, le seul moyen de mettre un terme aux règlements de compte qui ont déjà fait 14 victimes dans la ville depuis le début de l'année.
Elle estime que l'envoi de l'armée est rendu nécessaire par l'arsenal utilisé par les délinquants. La majorité des meurtres ont en effet été commis à la kalashnikov. "Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir, a affirmé l'élue dans le quotidien local. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir".
Valls opposé à l'intervention de l'armée
Une position à laquelle s'est formellement opposé le ministre de l'Intérieur. "Il est hors de question que l'armée réponde à ces crimes. Et d'ajouter: "Elle n'a pas sa place dans les quartiers car cela reviendrait à les désigner ainsi que ses habitants comme des ennemis", a-t-il déclaré.
Manuel Valls a prôné une intervention sur le long terme. "Ces actions nécessitent du temps et de la profondeur et non une réponse instantanée". Selon lui, les règlements de compte ne pourront cesser que grâce à une action combinée de la police et de la justice. Il a par ailleurs promis de leur allouer plus de moyens. Manuel Valls a également défendu l'efficacité des zones de sécurité prioritaire. "Elles doivent répondre à cette montée d'une nouvelle délinquance d'individus qui se servent d'armes de guerre".
"Le premier employeur des jeunes dans certaines cités, c'est le trafic de stupéfiants"
La cité phocéenne est le cadre depuis quelques années d'une véritable guerre entre différentes "bandes" pour contrôler le trafic de drogue. "La vérité, c'est qu'aujourd'hui, le premier employeur des jeunes dans certaines cités, c'est le trafic de stupéfiants, a déclaré la sénatrice. La drogue fait vivre des familles entières. Les armes prolifèrent. On se tue pour un oui ou pour un non. Si rien ne bouge, on se dirige tout droit vers un système à l'américaine, avec des gangs qui se font la guerre sur des territoires où la loi n'a plus cours". Et d'ajouter: "Ca ne sert plus à rien d'envoyer un car des CRS pour arrêter des dealers. Quand dix d'entre eux sont arrêtés, dix autres reprennent le flambeau. C'est comme combattre une fourmilière"
Ce n'est pas la première fois qu'un élu socialiste réclame l'aide de l'armée pour résoudre des problèmes de sécurité. En juin 2011, Stéphane Gatignon, le maire de Sevran -centre névralgique du trafic de drogue en Ile-de-France - réclamait "une présence de l'armée 24 heures sur 24 avec une fonction de force d'interposition afin de faire cesser les règlements de compte et d'éviter les risques de balles perdues et de tragédies". L'armée n'avait finalement pas été dépêchée mais la présence policière avait été renforcée. Source : lexpress.fr