Madagascar veut devenir le grenier de l'océan Indien, ont déclaré plusieurs représentants de la Grande île à Maurice en marge de la 3èm...
Madagascar veut devenir le grenier de l'océan Indien, ont déclaré plusieurs représentants de la Grande île à Maurice en marge de la 3ème édition du festival " Madagascar au Caudan" qui s'est tenu cette semaine à Maurice.
Le chargé d'affaires de l'ambassade de Madagascar à Maurice avait déjà part cette ambition lors de l'ouverture du festival mercredi et les participants ont explicité ce projet lors d'une conférence vendredi.
Différents acteurs du développement malgaches se sont ainsi succédé pour donner une image d'un pays qui veut oublier des décennies de conflits politiques, d'instabilité et de gâchis et se tourner résolument vers l'avenir. Cette démarche est à la fois du domaine public et du privé.
Effectivement, avec l'appui financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et en collaboration avec la Fédération des Chambres de Commerce et de l'Industrie (FCCI), le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Économies Régionales de Madagascar (PROSPERER) a été mis en place pour une durée de sept ans dont le démarrage s'est effectué pendant le premier semestre de l'année 2008.
Le programme PROSPERER approvisionne le marché par l'alignement de l'offre sur les opportunités du marché s'agissant des produits agricoles et artisanaux.Grâce à ce programme, des organisations professionnelles ont été mis en place pour jouer les interfaces entre l'opérateur du marché et les micro-entreprises. Ce qui évite aux acheteurs la difficulté de trouver de multiples producteurs et n'avoir affaire qu'aux opérateurs qui peuvent leur assurer un approvisionnement continu avec des gages de qualités.
Pour les besoins de ce programme, Madagascar a été divisé en cinq régions principales. De son côté, la FCCI a été complètement redynamisée depuis 2004 grâce au soutien de la FIDA, de l'UNDP et l'AFD entre autres. Elle compte aujourd'hui douze nouvelles fédérations qui sont venues s'ajouter aux douze existantes. Plus de 54 000 entreprises dans les 22 régions du pays sont affiliées à ces fédérations.
La FCCI s'attèle à promouvoir la bonne gouvernance et à renforce les relations entre les partenaires public et privé avec en toile de fond la relance économique du pays. Elle se porte ainsi garants des opérateurs malgaches avec lesquels elle a demandé, à travers le président de la Fédération, M. Barthélémy, à travailler.
Ceux-ci sont aujourd'hui, effectivement, mieux préparés à produire dans des conditions optimales pour les marchés internationaux. Ainsi dans le sud de la Grande Île, les entrepreneurs travaillent déjà avec des opérateurs mauriciens comme Mozambika SPC et Délice de l'Orient pour l'élevage, la collecte, la transformation et l'exportation de civelle (jeune anguille) pour le marché asiatique. Cette région produit également des litchis, le girofle, le café, la cannelle, la poire et la vanille.
A côté de ces cultures établies, d'autres opportunités voient le jour dont le miel, les huiles essentielles et la confiture. Ce qui rend ces produits plus attractifs sur le marché international, c'est le label "commerce équitable et solidaire" dont ils jouissent tous.
Dans le nord-ouest du pays, ce sont le riz, le maïs, les embériques, les haricots, les haricots "black eyes", les patates douces, les tomates qui sont les plus en vue même si la culture de vanille, girofle et café sont également présents. Le tabac et l' oignon sont des cultures qui viennent d'y être introduits et semblent promis à un bel avenir.
A ce jour, cette région possède une superficie cultivable de 424 483 hectares dont seulement 37% est utilisée, soit 155 599 hectares. Le potentiel d'extension est réellement immense et les partenaires régionaux en sont conscients.
C'est du moins l'avis du nouveau secrétaire général de la Commission de l'océan Indien (COI), Jean-Claude de l'Estrac, qui a évoqué un la visite prochaine d'un consultant de cette institution à Madagascar pour un projet de coopération approfondi dans le cadre de la sécurité alimentaire.
Il a aussi fait mention d'une demande de concession de terres et d'une première réponse favorable des autorités malgaches qui dont disposées à étudier les propositions des partenaires potentiels.
A l'ouest de Madagascar, la région, grâce à son climat sec, se prête au séchage et à la conservation des aliments. Des milliers d' hectares de décrues sont ainsi dévolues à la culture d'oignon et de grains secs comme les haricots blancs, rouges, et rouges marbré et les arachides.
L'introduction de nouvelles variétés d'oignons a également donné des résultats prometteurs, assurent les responsables du Projet d'Appui au Développement de Menabe et du Melaky (AD2M) qui ont également souligné que les cultures se font sans engrais chimiques à l'exception du mancozèbe.
Le souci d'une agriculture qui prend conscience des questions environnementales et écologiques reste au centre des préoccupations des acteurs du développement à Madagascar.
Il ne s'agit pas de faire de la Grande Île le grenier de l' océan Indien à travers une agriculture intensive avec des moyens technologiques susceptibles d'endommager les terres et d' hypothéquer l'avenir de la planète, assurent les dirigeants de Faly Export qui ont lancé le label Horeb (Hygiène, organisation et restauration de l'Environnement et de la biodiversité ).
Les producteurs doivent se soumettre aux critères d'hygiène se traduisant par la mise en place des latrines auprès des centres de production mais aussi par l'entretien des plantations, le but étant de mettre des produits sains à la disposition des consommateurs locaux et étrangers.
En termes de qualité, les producteurs se doivent de respecter des calibres pour les produits à raison de 40 mm pour l'oignon et 28 mm pour le litchi. Si ces dimensions ne sont pas respectées, les produits sont retournés aux producteurs. Mais au préalable, des formations leur sont dispensées.
Toute une batterie de mesures cohérentes et durables est ainsi mise en place pour exploiter l'énorme potentiel de Madagascar. Pour le secrétaire général de la COI, les Malgaches ont maîtrisé deux des trois éléments essentiels pour faire aboutir le projet de grenier, à savoir, le "faire" et le "savoir-faire". Il leur reste un autre élément tout aussi essentiel, le "faire-savoir", c'est-à- dire, communiquer sur ce qui se fait.
Il ne tiendra alors qu'aux acteurs politiques de ramener enfin la stabilité sans qui rien ne se fera. Optimiste, Jean-Claude de l' Estrac a laissé entendre qu'on commence à en voir le bout.
Source : Radio Chine Internationale
Le chargé d'affaires de l'ambassade de Madagascar à Maurice avait déjà part cette ambition lors de l'ouverture du festival mercredi et les participants ont explicité ce projet lors d'une conférence vendredi.
Différents acteurs du développement malgaches se sont ainsi succédé pour donner une image d'un pays qui veut oublier des décennies de conflits politiques, d'instabilité et de gâchis et se tourner résolument vers l'avenir. Cette démarche est à la fois du domaine public et du privé.
Effectivement, avec l'appui financier du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et en collaboration avec la Fédération des Chambres de Commerce et de l'Industrie (FCCI), le Programme de Soutien aux Pôles de Micro-Entreprises Rurales et aux Économies Régionales de Madagascar (PROSPERER) a été mis en place pour une durée de sept ans dont le démarrage s'est effectué pendant le premier semestre de l'année 2008.
Le programme PROSPERER approvisionne le marché par l'alignement de l'offre sur les opportunités du marché s'agissant des produits agricoles et artisanaux.Grâce à ce programme, des organisations professionnelles ont été mis en place pour jouer les interfaces entre l'opérateur du marché et les micro-entreprises. Ce qui évite aux acheteurs la difficulté de trouver de multiples producteurs et n'avoir affaire qu'aux opérateurs qui peuvent leur assurer un approvisionnement continu avec des gages de qualités.
Pour les besoins de ce programme, Madagascar a été divisé en cinq régions principales. De son côté, la FCCI a été complètement redynamisée depuis 2004 grâce au soutien de la FIDA, de l'UNDP et l'AFD entre autres. Elle compte aujourd'hui douze nouvelles fédérations qui sont venues s'ajouter aux douze existantes. Plus de 54 000 entreprises dans les 22 régions du pays sont affiliées à ces fédérations.
La FCCI s'attèle à promouvoir la bonne gouvernance et à renforce les relations entre les partenaires public et privé avec en toile de fond la relance économique du pays. Elle se porte ainsi garants des opérateurs malgaches avec lesquels elle a demandé, à travers le président de la Fédération, M. Barthélémy, à travailler.
Ceux-ci sont aujourd'hui, effectivement, mieux préparés à produire dans des conditions optimales pour les marchés internationaux. Ainsi dans le sud de la Grande Île, les entrepreneurs travaillent déjà avec des opérateurs mauriciens comme Mozambika SPC et Délice de l'Orient pour l'élevage, la collecte, la transformation et l'exportation de civelle (jeune anguille) pour le marché asiatique. Cette région produit également des litchis, le girofle, le café, la cannelle, la poire et la vanille.
A côté de ces cultures établies, d'autres opportunités voient le jour dont le miel, les huiles essentielles et la confiture. Ce qui rend ces produits plus attractifs sur le marché international, c'est le label "commerce équitable et solidaire" dont ils jouissent tous.
Dans le nord-ouest du pays, ce sont le riz, le maïs, les embériques, les haricots, les haricots "black eyes", les patates douces, les tomates qui sont les plus en vue même si la culture de vanille, girofle et café sont également présents. Le tabac et l' oignon sont des cultures qui viennent d'y être introduits et semblent promis à un bel avenir.
A ce jour, cette région possède une superficie cultivable de 424 483 hectares dont seulement 37% est utilisée, soit 155 599 hectares. Le potentiel d'extension est réellement immense et les partenaires régionaux en sont conscients.
C'est du moins l'avis du nouveau secrétaire général de la Commission de l'océan Indien (COI), Jean-Claude de l'Estrac, qui a évoqué un la visite prochaine d'un consultant de cette institution à Madagascar pour un projet de coopération approfondi dans le cadre de la sécurité alimentaire.
Il a aussi fait mention d'une demande de concession de terres et d'une première réponse favorable des autorités malgaches qui dont disposées à étudier les propositions des partenaires potentiels.
A l'ouest de Madagascar, la région, grâce à son climat sec, se prête au séchage et à la conservation des aliments. Des milliers d' hectares de décrues sont ainsi dévolues à la culture d'oignon et de grains secs comme les haricots blancs, rouges, et rouges marbré et les arachides.
L'introduction de nouvelles variétés d'oignons a également donné des résultats prometteurs, assurent les responsables du Projet d'Appui au Développement de Menabe et du Melaky (AD2M) qui ont également souligné que les cultures se font sans engrais chimiques à l'exception du mancozèbe.
Le souci d'une agriculture qui prend conscience des questions environnementales et écologiques reste au centre des préoccupations des acteurs du développement à Madagascar.
Il ne s'agit pas de faire de la Grande Île le grenier de l' océan Indien à travers une agriculture intensive avec des moyens technologiques susceptibles d'endommager les terres et d' hypothéquer l'avenir de la planète, assurent les dirigeants de Faly Export qui ont lancé le label Horeb (Hygiène, organisation et restauration de l'Environnement et de la biodiversité ).
Les producteurs doivent se soumettre aux critères d'hygiène se traduisant par la mise en place des latrines auprès des centres de production mais aussi par l'entretien des plantations, le but étant de mettre des produits sains à la disposition des consommateurs locaux et étrangers.
En termes de qualité, les producteurs se doivent de respecter des calibres pour les produits à raison de 40 mm pour l'oignon et 28 mm pour le litchi. Si ces dimensions ne sont pas respectées, les produits sont retournés aux producteurs. Mais au préalable, des formations leur sont dispensées.
Toute une batterie de mesures cohérentes et durables est ainsi mise en place pour exploiter l'énorme potentiel de Madagascar. Pour le secrétaire général de la COI, les Malgaches ont maîtrisé deux des trois éléments essentiels pour faire aboutir le projet de grenier, à savoir, le "faire" et le "savoir-faire". Il leur reste un autre élément tout aussi essentiel, le "faire-savoir", c'est-à- dire, communiquer sur ce qui se fait.
Il ne tiendra alors qu'aux acteurs politiques de ramener enfin la stabilité sans qui rien ne se fera. Optimiste, Jean-Claude de l' Estrac a laissé entendre qu'on commence à en voir le bout.
Source : Radio Chine Internationale
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