La tension est montée d’un cran hier à l’université d’Ankatso, où une violente altercation a éclaté entre les étudiants et les forces de l...
La tension est montée d’un cran hier à l’université d’Ankatso, où une violente altercation a éclaté entre les étudiants et les forces de l’ordre. Selon la presse locale, des échanges de coups de pierre et de bombes lacrymogènes ont fait un blessé.
Une manifestation estudiantine à l’université d’Ankatso a dégénéré en affrontement mardi lorsque des éléments de l’Emmoreg (Etat-major mixte opérationnel régional) sont intervenus sur place pour ramener l’ordre et repousser les fauteurs de trouble.
Tout a commencé de bon matin, selon Midi Madagasikara. Le syndicat des professeurs d’université (Seces) a annoncé qu’il allait tenir un sit-in devant les bureaux de la Présidence pour faire entendre ses revendications. Parallèlement, les étudiants se sont donnés rendez-vous au même endroit pour manifester leur colère face à la situation universitaire.
Le rassemblement estudiantin a immédiatement pris de l’ampleur quand des étudiants de l’Ecole polytechnique de Vontovorona sont venus en renfort à Ankatso pour soutenir le coup de colère de leurs amis. « Dès leur arrivée, ils ont tout de suite troublé les cours de ceux qui étaient en pleine étude », raconte Midi Madagasikara.
Vers 12h30, les éléments de l’Emmoreg sont descendus sur place pour disperser les manifestants à coups de bombes lacrymogènes et tirs par balles en caoutchouc. Loin de battre en retraite, les manifestants ont répliqué par des jets de pierre. Très vite, une violente altercation a éclaté dans l’enceinte même du campus. Bilan, un étudiant, en 2e année de la faculté des Sciences, a été frappé d’une balle en caoutchouc à la tête. Il a reçu le projectile non létal en plein front, d’après Midi Madagasikara.
Blessé, « l’étudiant a été amené d’urgence au centre de santé de l’université. Nous allons ouvrir une enquête pour élucider cette affaire. Nous n’avons jamais levé la franchise universitaire », affirme Jean Eric Rakotoarisoa, vice-président de l’Université d’Antananarivo dans les colonnes de l’Express de Madagascar. Selon cet enseignant-chercheur, les forces de l’ordre n’ont pas le droit de pénétrer avec violence dans le campus universitaire, sauf en cas de force majeure.
A l’issue des heurts, le Seces, le personnel administratif et technique de l’université se sont convenus de resserrer les rangs des étudiants grévistes, et un sit-in conjoint est programmé pour vendredi à 10h sur l’esplanade d’Ankatso. Les revendications des professeurs d’université « sont basées sur l’application du décret du déplafonnement et le règlement de leurs indemnités », rappelle le quotidien Les Nouvelles.
Sources : Midi Madagasikara, l’Express de Madagascar, Les Nouvelles,linfo.re
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