Andry Rajoelina, le 9 août à l'aéroport d'Antananarivo. | AFP/ANDREEA CAMPEANU Au lendemain de l'échec du sommet des Seychelles...
Au lendemain de l'échec du sommet des Seychelles, au cours duquel les deux rivaux malgaches ne sont toujours pas parvenus à trouver un accord pour résoudre la crise qui touche le pays depuis trois ans, le président de la transition, Andry Rajoelina, a estimé jeudi 9 août qu'il fallait éviter "coûte que coûte" que son adversaire Marc Ravalomanana – qu'il a renversé en 2009 – revienne au pouvoir.
"Il ne faut plus qu'il y ait de morts à Madagascar. Lorsque M. Ravalomanana est arrivé au pouvoir en 2002 il y a eu des morts dans toute l'île, quand il a quitté le pouvoir en 2009 il y a eu des morts. Maintenant on est en 2012, il veut encore revenir au pouvoir", a déclaré M. Rajoelina en descendant de son avion.
"CET HOMME NE CHANGERA JAMAIS"
Accueilli notamment par le premier ministre Omer Beriziky sur une base aérienne proche d'Antananarivo, M. Rajoelina a confirmé avoir maintenu sa position lors du sommet des Seychelles."Des propositions ont été faites mais M. Ravalomanana n'était pas d'accord. Cet homme n'a pas changé et il ne changera jamais", a-t-il ajouté. Les deux hommes étaient sommés de s'entendre par la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), afin de lever les obstacles à l'organisation d'élections, en particulier une présidentielle prévue en 2013.
Le principal point de désaccord concerne toujours la volonté de Marc Ravalomanana, qui vit en Afrique du Sud depuis son renversement, de rentrer libre au pays et de se présenter aux élections. Il a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité, pour la mort d'une trentaine de manifestants tués par sa garde présidentielle en 2009 à Antananarivo. Mais il conteste la validité de cette condamnation, prononcée selon lui par un "tribunal fantoche".
"Le point de convergence, c'est le calendrier électoral, on est d'accord sur la date du 8 mai pour l'élection présidentielle", a toutefois noté jeudi Andry Rajoelina. La SADC, qui joue les médiateurs, a menacé d'exclure du processus de réconciliation celui qui sera jugé responsable du blocage. Elle leur a donné jusqu'au 16 août pour trouver un accord, juste avant son sommet annuel, les 17 et 18 août à Maputo. Source : lemonde.fr
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