Madagascar : l'ex-président Ravalomanana arrivé aux Seychelles pour un sommet avec Rajoelina

le président malgache déchu Marc Ravalomanana et le président des Seychelles, James Mitchel, le 24 juillet 2012 à Victoria (AFP/Archives) ...

le président malgache déchu Marc Ravalomanana et le président des Seychelles, James Mitchel, le 24 juillet 2012 à Victoria (AFP/Archives)

VICTORIA — Le président malgache déchu Marc Ravalomanana est arrivé mardi sur l'archipel des Seychelles, où il doit rencontrer mercredi celui qui l'a renversé en 2009, le président de la Transition Andry Rajoelina, pour tenter de résoudre la crise qui frappe Madagascar depuis trois ans.

"L'ancien président malgache Marc Ravalomanana est arrivé ce matin aux Seychelles par un vol commercial," a déclaré une source gouvernementale seychelloise à l'AFP.

"Il doit ce matin être reçu par le président seychellois James Michel, à la présidence," a poursuivi cette source, ajoutant que M. Rajoelina "devrait arriver en début de soirée à Mahé", principale île de l'archipel.

Le face-à-face entre les deux hommes doit avoir lieu à huis clos mercredi à Mahé, selon une source proche du dossier.

Les deux hommes se sont déjà rencontrés les 24 et 25 juillet sur une petite île des Seychelles mais ils ne sont pas parvenus à aplanir leurs différends.

Cet échec a amené la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui mène les efforts de médiation, à repousser son ultimatum au 16 août. La SADC menace celui des deux dirigeants politiques qui sera reconnu coupable d'un éventuel blocage sera exclu du processus de réconciliation.

Parmi les principales pierres d'achoppement du dialogue: le retour au pays de M. Ravalomanana, ses démêlés avec la justice et la question des candidatures à la future présidentielle, annoncée pour le 8 mai 2013.

Marc Ravalomanana a toujours fait part de son intention de rentrer à Madagascar pour se présenter. Mais il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité par contumace, après la mort de plusieurs dizaines de manifestants abattus par sa garde présidentielle en 2009.

Les autorités malgaches ont averti qu'il serait arrêté à son arrivée s'il rentrait.

Source : AFP