A Madagascar, l'ultimatum donné par la SADC au président de la Transition Andry Rajoelina et à l'ancien président Marc Ravalomanana ...
A Madagascar, l'ultimatum donné par la SADC au président de la Transition Andry Rajoelina et à l'ancien président Marc Ravalomanana pour qu'ils trouvent un accord expire ce jeudi 16 août 2012. Comme la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) avait menacé d'exclure du processus de sortie de crise celui des deux qui serait responsable d'un blocage des discussions, les yeux se tournent vers Maputo au Mozambique, ou doit s'ouvrir vendredi le sommet annuel des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, et où est attendu le rapport de la dernière mission sur la crise malgache. Andry Rajoelina y est arrivé ce jeudi avec deux militaires dans sa délégation : le général de division secrétaire d'Etat à la gendarmerie et le général commandant de la gendarmerie pour la région d'Antananarivo.
La présence des Généraux Randrianazary et Ravalomanana aux côtés d'Andry Rajoelina au sommet de la SADC à Maputo renvoie forcément à un autre détail : ces deux généraux ainsi que les ministres des Forces armées, celui de la Sécurité intérieure et le chef de la police ont été consultés pendant plus de 5 heures par la SADC le week-end dernier.
C'est plus que n'importe quel parti politique ou organisation de la société civile. Voici ce que ce détail inspire à Jean-Marcel Miandrisoa, chef de délégation de la mouvance d'opposition de l'ancien président malgache Albert Zafy :
« Le mal de ce pays aujourd'hui, c'est les militaires. Donc je pense que s'ils restent avec les militaires c'est qu'il y a quelque chose qui cloche, parce qu'il y a plusieurs factions dans les militaires utilisées par le pouvoir. Les militaires ne savent que lancer des bombes lacrymogènes sur tous ceux qui n'acceptent pas la situation aujourd'hui. »
Jean-Marcel Miandrisoa évoque les manifestations de l'opposition, fin mai début juin, dispersées par la gendarmerie. A Madagascar ce sont les militaires qui sont chargés du maintien de l'ordre lors des manifestations à caractère politique.
Cela comprend aussi la fermeture des aéroports lors, par exemple, du retour avorté de Marc Ravalomanana début janvier. Ce sont aussi des militaires qui ont remis le pouvoir à Andry Rajoelina en 2009.
Source: RFI
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