Comme chaque année, le premier jour du mois sacré de ramadan, était, hier, marquée par une ambiance particulière dans les deux principaux...
Comme chaque année, le premier jour du mois sacré de ramadan, était, hier, marquée par une ambiance particulière dans les deux principaux marchés de la capitale, Moroni. Bien que moins dense que d’habitude, du fait que certaines familles – doutant de la parution du croissant lunaire ce jour – s’étaient approvisionnées jeudi, la foule avait bien pris d’assaut les magasins ce premier jour du mois sacré des Musulmans.
Sacs de sucre et de farine, des cartons de surgelés (viandes, poulets, etc.), des jerricanes d’huile, des boîtes de beurre de cuisine, des assiettes étaient entassés devant les magasins et dans les stations de bus, rendant, parfois, difficile une circulation routière déjà pas évidente depuis quelques jours. “On ne peut pas improviser pendant le mois sacré. Tout se prépare en avance et le stock nous permet d’éviter des soucis quand on se trouve à court d’argent”, explique Mme Idarrousse Anoir, une résidante de la capitale.
Dans cette ambiance, la population ne se laisse, cependant, pas trop emporter. “Les produits sont chers, il faut aller mollo;nous espérons que les mesures annoncées sur la vie chère entreront en vigueur pour permettre aux ménages de souffler un peu, ne serait-ce que pendant le mois sacré”, priait Abdoulaid Aboubacar, un jeune instituteur. Dans les stations de bus, on notait, en effet, une certaine hésitation dans cette frénésie d’acheter.
“On nous a promis de l’électricité pendant tout le mois comme se fut le cas l’année dernière. Mais on attend de voir avant de faire des provisions de produits périssables”, explique Laila Maoulida, une habitante du nord de Ngazidja pour justifier les hésitations des gens à acheter en quantité des stocks de viande et d’autres produits surgelés. Dans les marchés, certains sont venus faire des grosses provisions. D’autres, juste pour s’enquérir des prix, notamment des denrées agricoles plus prisées en ce mois de jeûne musulman.
Hadidja Ali, du Hambu, fait partie de cette catégorie de clients. “Je suis venue pour me faire une idée de ce que va être ce début de ramadhwani. Sans surprise, les prix des produits agricoles sont déjà repartis à la hausse”, lance-t-elle, désabusée. Une affirmation que ne partage pas la marchande sur place qui l’accuse de trimbaler des “préjugés” sur les prix pendant le mois du jeûne.
Dans bien des cas, la hausse des prix des denrées agricoles pendant le ramadan est une réalité dans le pays. Selon les milieux agricoles, s’il y a hausse, ce ne sera pas à cause d’une insuffisance de produits, mais du fait du transport, soutient une vendeuse du Marché populaire de la Fnac-fa. Cependant point de panique. Comme dit ce dicton comorien inspiré des enseignements coraniques : “hayina shiwumbe ngishona yeriziki yahasho”. Pourvu que… En attendant, bon ramadwani à tous et à toutes !
Saminya Bounou
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Électricité : les régions ont commencé à en voir les couleurs jeudi
Les efforts consentis pour arriver à fournir de l’électricité à toute la population pendant le mois sacré de ramadhwani semble en train de porter leurs fruits. En effet, depuis jeudi dernier, les périphéries de Ngazidja peuvent jouir, en fin, de bien “précieux” devenu rarissime après la fin du dernier ramadhwani.
Lors de son traditionnelle intervention de l’avènement du mois sacré, le chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine s’est voulu rassurant : “Pour ce qui concerne l’eau et l’électricité, j’ai donné les instructions nécessaires, depuis de nombreuses semaines et attiré l’attention des services concernés, notamment Ma-Mwe et les Hydrocarbures”.
Selon un programme rendu public par le producteur d’électricité, les régions périphériques seront fournies entre 13 et 7h du matin du samedi au jeudi, et de 11h à 7h, les vendredis. Pour Moroni, Ma-mwe “prévoit” de distribuer l’électricité vingt quatre heures sur vingt quatre. Cependant, faute de puissance (12 mégawatts au lieu de 18), la capitale pourrait subir des délestages aux heures de pointes (17h à 22h).
Ma-mwe appelle, donc, à réduire la consommation d’énergie pour éviter les surcharges. Pour le cas de cette dizaine de localités sans électricité depuis plusieurs mois à cause d’un problème de transformateurs (Domoni ya mbwani dans le Mbude, Ntsadjeni dans le Mitsamihuli ou encore Mkazi dans le Bambao, entre autres), l’entreprise publique aurait déjà installé de nouveaux transformateurs.
Mais Ma-mwe exige pour les brancher aux câbles que ces localités commencent à apurer leurs dettes envers la société. “Ces transformateurs coutent très chers, environ 4 millions de francs comoriens, il faut que la société puisse récupérer une partie de l’importante dette envers ses clients”. Pour l’heure, l’entreprise publique utilise les stocks de carburant des mois passés pour alimenter le pays pendant les trois premiers jours du mois sacré.
“En attendant, dit-on à Ma-mwe, l’accompagnement du gouvernement pour l’achat du gasoil”. Rappelons qu’au précédent ramadhwani, la subvention du gouvernement pour l’achat du gasoil (estimée alors à 150 millions de francs comoriens), a été en grande partie prélevée du Rau (services des douanes) et directement versée à la Société comorienne des hydrocarbures.
Toyb Ahmed : alwatwan
Sacs de sucre et de farine, des cartons de surgelés (viandes, poulets, etc.), des jerricanes d’huile, des boîtes de beurre de cuisine, des assiettes étaient entassés devant les magasins et dans les stations de bus, rendant, parfois, difficile une circulation routière déjà pas évidente depuis quelques jours. “On ne peut pas improviser pendant le mois sacré. Tout se prépare en avance et le stock nous permet d’éviter des soucis quand on se trouve à court d’argent”, explique Mme Idarrousse Anoir, une résidante de la capitale.
Dans cette ambiance, la population ne se laisse, cependant, pas trop emporter. “Les produits sont chers, il faut aller mollo;nous espérons que les mesures annoncées sur la vie chère entreront en vigueur pour permettre aux ménages de souffler un peu, ne serait-ce que pendant le mois sacré”, priait Abdoulaid Aboubacar, un jeune instituteur. Dans les stations de bus, on notait, en effet, une certaine hésitation dans cette frénésie d’acheter.
“On nous a promis de l’électricité pendant tout le mois comme se fut le cas l’année dernière. Mais on attend de voir avant de faire des provisions de produits périssables”, explique Laila Maoulida, une habitante du nord de Ngazidja pour justifier les hésitations des gens à acheter en quantité des stocks de viande et d’autres produits surgelés. Dans les marchés, certains sont venus faire des grosses provisions. D’autres, juste pour s’enquérir des prix, notamment des denrées agricoles plus prisées en ce mois de jeûne musulman.
Hadidja Ali, du Hambu, fait partie de cette catégorie de clients. “Je suis venue pour me faire une idée de ce que va être ce début de ramadhwani. Sans surprise, les prix des produits agricoles sont déjà repartis à la hausse”, lance-t-elle, désabusée. Une affirmation que ne partage pas la marchande sur place qui l’accuse de trimbaler des “préjugés” sur les prix pendant le mois du jeûne.
Dans bien des cas, la hausse des prix des denrées agricoles pendant le ramadan est une réalité dans le pays. Selon les milieux agricoles, s’il y a hausse, ce ne sera pas à cause d’une insuffisance de produits, mais du fait du transport, soutient une vendeuse du Marché populaire de la Fnac-fa. Cependant point de panique. Comme dit ce dicton comorien inspiré des enseignements coraniques : “hayina shiwumbe ngishona yeriziki yahasho”. Pourvu que… En attendant, bon ramadwani à tous et à toutes !
Saminya Bounou
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Électricité : les régions ont commencé à en voir les couleurs jeudi
Les efforts consentis pour arriver à fournir de l’électricité à toute la population pendant le mois sacré de ramadhwani semble en train de porter leurs fruits. En effet, depuis jeudi dernier, les périphéries de Ngazidja peuvent jouir, en fin, de bien “précieux” devenu rarissime après la fin du dernier ramadhwani.
Lors de son traditionnelle intervention de l’avènement du mois sacré, le chef de l’Etat, Ikililou Dhoinine s’est voulu rassurant : “Pour ce qui concerne l’eau et l’électricité, j’ai donné les instructions nécessaires, depuis de nombreuses semaines et attiré l’attention des services concernés, notamment Ma-Mwe et les Hydrocarbures”.
Selon un programme rendu public par le producteur d’électricité, les régions périphériques seront fournies entre 13 et 7h du matin du samedi au jeudi, et de 11h à 7h, les vendredis. Pour Moroni, Ma-mwe “prévoit” de distribuer l’électricité vingt quatre heures sur vingt quatre. Cependant, faute de puissance (12 mégawatts au lieu de 18), la capitale pourrait subir des délestages aux heures de pointes (17h à 22h).
Ma-mwe appelle, donc, à réduire la consommation d’énergie pour éviter les surcharges. Pour le cas de cette dizaine de localités sans électricité depuis plusieurs mois à cause d’un problème de transformateurs (Domoni ya mbwani dans le Mbude, Ntsadjeni dans le Mitsamihuli ou encore Mkazi dans le Bambao, entre autres), l’entreprise publique aurait déjà installé de nouveaux transformateurs.
Mais Ma-mwe exige pour les brancher aux câbles que ces localités commencent à apurer leurs dettes envers la société. “Ces transformateurs coutent très chers, environ 4 millions de francs comoriens, il faut que la société puisse récupérer une partie de l’importante dette envers ses clients”. Pour l’heure, l’entreprise publique utilise les stocks de carburant des mois passés pour alimenter le pays pendant les trois premiers jours du mois sacré.
“En attendant, dit-on à Ma-mwe, l’accompagnement du gouvernement pour l’achat du gasoil”. Rappelons qu’au précédent ramadhwani, la subvention du gouvernement pour l’achat du gasoil (estimée alors à 150 millions de francs comoriens), a été en grande partie prélevée du Rau (services des douanes) et directement versée à la Société comorienne des hydrocarbures.
Toyb Ahmed : alwatwan
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