Tunis et Ramallah exigent l'ouverture d'une enquête internationale après les révélations sur la mort de l'ancien dirigeant de l...
Tunis et Ramallah exigent l'ouverture d'une enquête internationale après les révélations sur la mort de l'ancien dirigeant de l'Autorité palestinienne.
Le gouvernement tunisien et l'Autorité palestinienne ont réclamé jeudi une réunion d'urgence de la Ligue arabe et une enquête internationale après les révélations sur le décès de l'ex-dirigeant palestinien Yasser Arafat. Les analyses effectuées sur ses effets personnelsredonnent crédit à la thèse de l'assassinat.
«Nous avons une dette envers ce grand homme qui a eu une grande influence dans le processus national palestinien», a affirmé le chef de la diplomatie tunisienne Rafik Abdessalem après une rencontre avec le président tunisien Moncef Marzouki.
Yasser Arafat avait séjourné en Tunisie de 1982 à 1994 avant de retourner dans les territoires palestiniens.
Au Caire, le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe Ahmed ben Helli a indiqué que les pays membres de l'organisation panarabe ont été informés de la demande tunisienne et que des consultations sont en cours pour fixer la date de cette réunion, selon l'agence officielle égyptienne MENA.
«Clore ce dossier»
«Nous voulons montrer que l'Autorité, la direction et le peuple palestiniens sont tous impatients de connaître tous les détails de la mort d'Arafat, afin de clore ce dossier», a déclaré de son côté le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki jeudi à la radio officielle palestinienne.
L'Institut de radiophysique du CHUV à Lausanne a découvert «une quantité anormale de polonium» dans les échantillons biologiques prélevés sur les effets personnels d'Arafat, selon un documentaire diffusé mardi par la chaîne de télévision Al-Jazeera.
Suite à cette annonce, le président Mahmoud Abbas a donné mercredi son aval à l'analyse du corps de Yasser Arafat. La veuve de l'ancien dirigeant palestinien, Souha Arafat, qui avait refusé l'autopsie, a annoncé le même jour qu'elle allait autoriser la collecte d'échantillons sur les restes de son mari.
Suggestions israéliennes
Le directeur de l'Institut médico-légal israélien, Yéhuda Hiss, a rappelé que «le polonium était un poison radioactif relativement nouveau».
Dans le cas de Yasser Arafat, «je suggérerais de prélever des échantillons de la terre autour de sa tombe et d'effectuer des prélèvements sur ce qui reste du corps après plusieurs années, notamment le squelette, les dents et les ongles», a-t-il indiqué à la radio publique israélienne.
Dans un éditorial intitulé «notre peuple a le droit de savoir», le quotidien palestinien «Al-Quds» souligne que le documentaire «soulève davantage de questions qu'il ne donne de réponses sur les auteurs de l'assassinat» de Yasser Arafat, dont les causes du décès n'ont jamais été élucidées. (ats)
COMMENTAIRES