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Lalao Ravalomanana (au centre), avec des membres de la mouvance de son époux, lors de son bref séjour au salon d’honneur.
Marc Ravalomanana projette de porter l’affaire devant la SADC et la Communauté internationale. Le mystère entoure son épouse et sa belle-fille.
La réaction ne s’est pas faite attendre. L’ex-Président de la République Marc Ravalomanana envisage de porter l’affaire du refoulement de son épouse Lalao et de sa bru Gergena devant la SADC, et les autres entités concernées de la Communauté internationale. Les événements se sont accélérés depuis vendredi, jour de débarquement de l’ancienne Première dame de l’État à l’aéroport international d’Ivato, à la non confirmation de son retour à Johannesburg depuis Bangkok, de la déception des partisans Ravalomanana à Ivato en passant par l’intervention en direct de ce dernier depuis l’Afrique du sud samedi au Magro de Behoririka.
« Le peuple malgache ne doit pas douter de moi. Je vais faire un rapport écrit à la SADC sur ce qui s’est passé. Nous allons y mentionner si nous acceptons cette Feuille de route, mais aussi les élections. Aucune Nation ne cautionnera ce qui se passe actuellement, surtout au niveau de l’Union africaine avec la nouvelle Présidente de sa commission », a déclaré Marc Ravalomanana samedi, en direct par téléphone depuis l’Afrique du sud. Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de ce dernier, confirme cette plainte. Il note cependant qu’elle sera destinée à toutes les entités de la Communauté internationale « qui sont les premiers responsables du suivi et de l’application de la Feuille de route ». Son conseiller, Patrick Gearing, confirme cette décision dans un communiqué daté de samedi.
Remise en cause
Cette réaction intervient près de vingt quatre heures après que l’épouse Ravalomanana ait été refoulée à l’aéroport d’Ivato, après avoir séjourné « trois heures » en terre malgache. Copie d’un certificat médical à l’appui, les proches de la mouvance Ravalomanana affirment que Gergena Ravalomanana, de nationalité bulgare, a été blessée durant son refoulement, tirée par quelques agents vers un véhicule. Si la décision de leur « rapatriement » à Johannesburg, Afrique du sud par un vol commercial aux frais de l’État malgache est confirmée, personne ne pouvait trancher sur leur départ de la Thaïlande. Des sources en Afrique du sud avancent qu’ « aucun vol direct depuis Bangkok n’est prévu avant lundi ». Guy Rivo Randrianarisoa et le commissaire Brunel Razafitsiandraofa, respectivement porte-parole de Marc Ravalomanana et Directeur de la police aux frontières (PAF) à Ivato, notent qu’elles sont prévues embarquer pour Johannessburg », mais ne sont pas en mesure de confirmer leur arrivée au pays arc en ciel.
Les partisans de l’ancien Chef de l’État sont cependant venus relativement en nombre samedi aux abords de l’aéroport international d’Ivato dès le début de la soirée, pour assister au retour des deux membres de la famille Ravalomanana par l’avion Air Madagascar depuis Bangkok, prévu fouler le tarmac à vingt deux heures et quart comme il a été prévu initialement. La déception a été au rendez-vous, car elles n’étaient pas parmi les passagers. Les militants sont restés parqués loin devant l’aire de débarquement, attendant en vain un signe de la présence de l’ancienne première dame et de sa bru.
Vendredi, Lalao et Gergena Ravalomanana ont débarqué à l’aéroport d’Ivato par un vol commercial Air link en provenance de l’Afrique du sud. Après avoir été admise en sous-douane, elles y sont restées pendant près de trois heures avant de se faire refouler manu militari vers un avion les expédiant à Bangkok, Thaïlande, escortées par deux agents des forces de l’ordre. C’est dans cette cohue qu’elle aurait été blessée au bras droit. Des témoins oculaires, surtout des passagers, confient qu’elle a reçu des traitements médicaux une fois dans l’avion, puis s’est faite consulter par un médecin une fois arrivée à destination. Lalao Ravalomanana aurait quant à elle « des traces de menottes aux poignets ». Les deux personnalités auraient cependant eu droit à un visa et à un hôtel à Bangkok, « eu égard à leur statut de personnalité », ajoutent ces passagers.
La Troïka invite à la poursuite du dialogue
La Troïka de la SADC n’a pas attendu longtemps avant de se manifester. C’est dans un communiqué daté du vendredi et publié le même jour par le gouvernement sud-africain que la SADC « enjoint » les deux principaux protagonistes de la crise, Andry Rajoeina et Marc Ravalomanana, respectivement Président de la Transition et ex-Président de la République, à poursuivre le dialogue. La SADC note que la première rencontre entre ces deux personnalités est « un signe clair de leur engagement à trouver une solution durable à la crise politique dans leur pays ». Les deux acteurs semblent actuellement en pleine gestation sur la suite à donner à ce premier contact, où « des accords » auraient été faits, d’après Marc Ravalomanana lui-même, contrairement à la première version officielle déclarée par son interlocuteur aux Seychelles. Vendredi soir, Ambohitsorohitra a communiqué que ce geste (le retour de Lalao Ravalomanana, ndlr) pourrait remettre en cause la suite du processus de dialogue.
« Le peuple malgache ne doit pas douter de moi. Je vais faire un rapport écrit à la SADC sur ce qui s’est passé. Nous allons y mentionner si nous acceptons cette Feuille de route, mais aussi les élections. Aucune Nation ne cautionnera ce qui se passe actuellement, surtout au niveau de l’Union africaine avec la nouvelle Présidente de sa commission », a déclaré Marc Ravalomanana samedi, en direct par téléphone depuis l’Afrique du sud. Guy Rivo Randrianarisoa, porte-parole de ce dernier, confirme cette plainte. Il note cependant qu’elle sera destinée à toutes les entités de la Communauté internationale « qui sont les premiers responsables du suivi et de l’application de la Feuille de route ». Son conseiller, Patrick Gearing, confirme cette décision dans un communiqué daté de samedi.
Remise en cause
Cette réaction intervient près de vingt quatre heures après que l’épouse Ravalomanana ait été refoulée à l’aéroport d’Ivato, après avoir séjourné « trois heures » en terre malgache. Copie d’un certificat médical à l’appui, les proches de la mouvance Ravalomanana affirment que Gergena Ravalomanana, de nationalité bulgare, a été blessée durant son refoulement, tirée par quelques agents vers un véhicule. Si la décision de leur « rapatriement » à Johannesburg, Afrique du sud par un vol commercial aux frais de l’État malgache est confirmée, personne ne pouvait trancher sur leur départ de la Thaïlande. Des sources en Afrique du sud avancent qu’ « aucun vol direct depuis Bangkok n’est prévu avant lundi ». Guy Rivo Randrianarisoa et le commissaire Brunel Razafitsiandraofa, respectivement porte-parole de Marc Ravalomanana et Directeur de la police aux frontières (PAF) à Ivato, notent qu’elles sont prévues embarquer pour Johannessburg », mais ne sont pas en mesure de confirmer leur arrivée au pays arc en ciel.
Les partisans de l’ancien Chef de l’État sont cependant venus relativement en nombre samedi aux abords de l’aéroport international d’Ivato dès le début de la soirée, pour assister au retour des deux membres de la famille Ravalomanana par l’avion Air Madagascar depuis Bangkok, prévu fouler le tarmac à vingt deux heures et quart comme il a été prévu initialement. La déception a été au rendez-vous, car elles n’étaient pas parmi les passagers. Les militants sont restés parqués loin devant l’aire de débarquement, attendant en vain un signe de la présence de l’ancienne première dame et de sa bru.
Vendredi, Lalao et Gergena Ravalomanana ont débarqué à l’aéroport d’Ivato par un vol commercial Air link en provenance de l’Afrique du sud. Après avoir été admise en sous-douane, elles y sont restées pendant près de trois heures avant de se faire refouler manu militari vers un avion les expédiant à Bangkok, Thaïlande, escortées par deux agents des forces de l’ordre. C’est dans cette cohue qu’elle aurait été blessée au bras droit. Des témoins oculaires, surtout des passagers, confient qu’elle a reçu des traitements médicaux une fois dans l’avion, puis s’est faite consulter par un médecin une fois arrivée à destination. Lalao Ravalomanana aurait quant à elle « des traces de menottes aux poignets ». Les deux personnalités auraient cependant eu droit à un visa et à un hôtel à Bangkok, « eu égard à leur statut de personnalité », ajoutent ces passagers.
La Troïka invite à la poursuite du dialogue
La Troïka de la SADC n’a pas attendu longtemps avant de se manifester. C’est dans un communiqué daté du vendredi et publié le même jour par le gouvernement sud-africain que la SADC « enjoint » les deux principaux protagonistes de la crise, Andry Rajoeina et Marc Ravalomanana, respectivement Président de la Transition et ex-Président de la République, à poursuivre le dialogue. La SADC note que la première rencontre entre ces deux personnalités est « un signe clair de leur engagement à trouver une solution durable à la crise politique dans leur pays ». Les deux acteurs semblent actuellement en pleine gestation sur la suite à donner à ce premier contact, où « des accords » auraient été faits, d’après Marc Ravalomanana lui-même, contrairement à la première version officielle déclarée par son interlocuteur aux Seychelles. Vendredi soir, Ambohitsorohitra a communiqué que ce geste (le retour de Lalao Ravalomanana, ndlr) pourrait remettre en cause la suite du processus de dialogue.
Misaina Rakotondratsima et Maminirina Rado
Source : L'express de Madagascar
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