Au nom du Chef de l'Etat, Dr IKILILOU Dhoinine, le Directeur de Cabinet du Chef de l'Etat Chargé de la Défense, M. Mmmadi Ali, a off...
La cérémonie de ce 4 juillet au Palais du peuple, qui a été honorée par des membres du Gouvernement, des diplomates, des chercheurs, des étudiants et de plusieurs personnes venues des quatre coins du pays, répond à un besoin de revisiter l'Histoire de cette période, inconnue pour la majorité des Comoriens et floue pour une certaine élite assoiffée de savoir.
Si cent ans après, une exposition est ouverte et une conférence débat ont été organisées, c'est pour apporter une réponse à cette parenthèse de l'histoire des Comores, une parenthèse revue et corrigée par des Comoriens et pour des Comoriens en s'appuyant sur des recueils, des photos et surtout des traités dont les plus importants restent sans conteste, les traités et les accords commerciaux suivants :
Traité d'Andrianasouli, devenu Sultan de Mayotte le 25 avril 1841
Traité de Concession passée entre Djoumbé Fatima et Joseph Lambert le 14 février 1865
Accord Commercial passé entre le Sultan Said Ali et Léon Humblot le 5 novembre 1885
Traité de protectorat de la Grande Comores du 6 janvier 1886
Traité du protectorat d'Anjouan du 21 avril 1886
Traité de protectorat de Mohéli en avril 1886
Traité de Said Ali Sultan de la Grande Comores du 6 janvier 1892
Traité du Sultan d'Anjouan du 8 janvier 1892.
Trois allocutions ont été prononcées pour la circonstance, d'abord par M. Abdillah MBAE, président du Comité de Sages, organisateur de cet événement. M. Mbaé a salué l'engagement et les conseils du Chef de l'Etat et de son Gouvernement, qui ont permis à l'événement de prendre une envergure nationale. Il a en outre expliqué qu'en plus de l'exposition, une série de conférences-débats et une caravane vont sillonner toutes les îles jusqu'en décembre prochain pour donner la chance à chaque comorien, de connaitre son histoire. Il souhaité que le Gouvernement comorien, par l'intermédiaire du Ministère de l'Education Nationale, se fixe la mission d'enseigner cette partie de l'histoire nationale pour offrir plus d'opportunités aux étudiants d'approfondir les recherches sur l'Histoire des Comores.
Pour sa part, le Cadi Mohamed Said Othmane, a expliqué qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre les fonctions de Cadi et la recherche de l'histoire des Comores. « On peut être le Cadi le plus expérimenté de la région, mais tant qu'on ignore l'histoire de la population qu'on doit servir, il est certain qu'on ne saura la servir fidèlement, c'est pour cette raison que je suis ici et cela me réjouit de vous voir nombreux à cette cérémonie car c'est un gage d'espoir pour l'avenir » a-t-il conclu.
Au non du Chef de l'Etat, le Directeur de Cabinet en charge de la Défense, a adressé les remerciements du Président de la République et de son Gouvernement aux organisateurs de la cérémonie et tous ceux qui ont fait le déplacement pour honorer la Connaissance.
Le Directeur de Cabinet s'est dit agréablement surpris de la richesse de l'histoire des Comores qui reste encore méconnue, transformée et souvent mal transmise. Au vu de cette richesse à travers l'exposition photos qui couvre cette période, il a estimé qu'il était urgent pour tous les comoriens d'approfondir les recherches sur cette période et de conserver jalousement les acquis. « Le passé nous permet de mieux connaitre le présent et de mieux envisager l'avenir » a-t-il déclaré.
Le directeur de Cabinet a lancé un vibrant appel aux chercheurs et surtout aux étudiants comoriens pour qu'ils prennent le relais de leurs aînés et fassent un travail de reconstitution de l'histoire des Comores en vue de son enseignement aux jeunes générations.
Dans la soirée de ce même 4 juillet, la première conférence-débat sur le centenaire a regroupé une nombreuse assistance au Palais du Peuple pour écouter Dr Ahmed Ouledi et M. Damir Ben Ali. Prévue pour durer 1h30 minutes, la conférence s'est étalée sur 3 heures de temps qui ont semblé d'ailleurs insuffisantes pour aux participants pour répondre à toutes les questions posées. M. Damir Ben Ali a retracé l'histoire des Comores des années 1800 à la proclamation de l'indépendance unilatérale du 6 juillet 1975 par le défunt Président Ahmed Abdallah Abdérémane.
L'intérêt suscité et l'envie manifestée par le public durant cette première conférence, ont imposé la programmation d'autres conférences ici à Moroni puis dans les différentes localités de la Grande Comore avant de déplacer la caravane à Mohéli et Anjouan pour offrir aussi à ces populations, l'opportunité de connaitre l'histoire des Comores et ainsi contribuer aux recherches.
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