La crise qui secoue depuis six mois le parlement comorien connaitra-t-elle bientôt son épilogue? On croise les doigts. La réunion de jeudi d...
La crise qui secoue depuis six mois le parlement comorien connaitra-t-elle bientôt son épilogue? On croise les doigts. La réunion de jeudi dernier à Beit-salam entre les protagonistes, le chef de l’État et les gouverneurs des îles aura, en tout cas, permis de renouer le fil du dialogue et d'avancer dans les pourparlers.
Aujourd'hui, l'atmosphère survoltée qui régnait à l'assemblée nationale est en train de retomber, même si l'on est encore loin de la fraternisation. "Lors de la dernière réunion du bureau, le président et les vice-présidents n'ont pas échangé de poignées de main comme cela est d'usage", avait constaté un député. N'empêche, la situation se serait décantée grâce à l'implication directe du chef de l'Etat, qui aurait mis tout son poids dans la balance pour arracher un compromis aux parties en conflit.
Selon des sources proches du dossier, c'est le mémorandum précédemment remis au président Ikililou qui a été la base des discussions. Après avoir rejeté d'un revers de la main le texte, Bourhane Hamidou aurait fléchi sa position et accepté certaines clauses du mémorandum. Pour sauver la session en cours, un compromis a vite été trouvé : c'est le vice-président de l'assemblée qui va diriger les débats en plénière en lieu et place du président.
Ce dernier devra se contenter de prononcer le discours de clôture de la session, le 28 juin. Ainsi, bien que présent sur le sol comorien, Bourhane Hamidou votera par procuration les projets de loi soumis à l'adoption des parlementaires. La loi le permet-elle? La procuration n'est-elle pas recommandée en cas d'absence aux Comores? "A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles", répond un député frondeur.
Les pouvoirs du président de l'assemblée sont ainsi réduits à la portion congrue. Il devra se contenter juste d'inaugurer les chrysanthèmes et de signer les actes administratifs et réglementaires de l'institution parlementaire. "Un peu comme la reine d'Angleterre", ironise un parlementaire. Les débats en plénière doivent débuter ce jeudi 7 juin.
Le gouvernement comorien attache un intérêt tout particulier aux projets de loi en discussion comme celui des opérations financières de l'Etat, le projet relatif au changement de statut de la direction des douanes, ou celui encore du code de travail, etc. La crise parlementaire aura duré quatre mois. Quatre mois durant lesquels les représentants du peuple se sont écharpés sur la place publique et donné à leur vénérable institution un visage hideux.
Les missions de bons offices dépêchées auprès des protagonistes s'étaient toujours soldées par un échec. Il a fallu que le président Ikililou tape du poing sur la table pour que tout le monde entre dans le rang. A moins d'un revirement de dernière minute. Toujours possible.
MI : alwatwan
Aujourd'hui, l'atmosphère survoltée qui régnait à l'assemblée nationale est en train de retomber, même si l'on est encore loin de la fraternisation. "Lors de la dernière réunion du bureau, le président et les vice-présidents n'ont pas échangé de poignées de main comme cela est d'usage", avait constaté un député. N'empêche, la situation se serait décantée grâce à l'implication directe du chef de l'Etat, qui aurait mis tout son poids dans la balance pour arracher un compromis aux parties en conflit.
Selon des sources proches du dossier, c'est le mémorandum précédemment remis au président Ikililou qui a été la base des discussions. Après avoir rejeté d'un revers de la main le texte, Bourhane Hamidou aurait fléchi sa position et accepté certaines clauses du mémorandum. Pour sauver la session en cours, un compromis a vite été trouvé : c'est le vice-président de l'assemblée qui va diriger les débats en plénière en lieu et place du président.
Ce dernier devra se contenter de prononcer le discours de clôture de la session, le 28 juin. Ainsi, bien que présent sur le sol comorien, Bourhane Hamidou votera par procuration les projets de loi soumis à l'adoption des parlementaires. La loi le permet-elle? La procuration n'est-elle pas recommandée en cas d'absence aux Comores? "A situation exceptionnelle, réponses exceptionnelles", répond un député frondeur.
Les pouvoirs du président de l'assemblée sont ainsi réduits à la portion congrue. Il devra se contenter juste d'inaugurer les chrysanthèmes et de signer les actes administratifs et réglementaires de l'institution parlementaire. "Un peu comme la reine d'Angleterre", ironise un parlementaire. Les débats en plénière doivent débuter ce jeudi 7 juin.
Le gouvernement comorien attache un intérêt tout particulier aux projets de loi en discussion comme celui des opérations financières de l'Etat, le projet relatif au changement de statut de la direction des douanes, ou celui encore du code de travail, etc. La crise parlementaire aura duré quatre mois. Quatre mois durant lesquels les représentants du peuple se sont écharpés sur la place publique et donné à leur vénérable institution un visage hideux.
Les missions de bons offices dépêchées auprès des protagonistes s'étaient toujours soldées par un échec. Il a fallu que le président Ikililou tape du poing sur la table pour que tout le monde entre dans le rang. A moins d'un revirement de dernière minute. Toujours possible.
MI : alwatwan
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