La compagnie Air Austral connaît de graves difficultés financières qui durent. La recapitalisation qui doit être votée par la Région ce jeud...
La compagnie Air Austral connaît de graves difficultés financières qui durent. La recapitalisation qui doit être votée par la Région ce jeudi apparaît vitale pour la compagnie.
La Région est déterminée à ne pas lâcher Air Austral et devrait décider une recapitalisation qui pourrait atteindre 34 millions d’euros. L’apport de ces nouveaux fonds doit être voté ce jeudi en assemblée plénière. La compagnie aérienne réunionnaise Air Austral, en proie à de graves difficultés financières, est actuellement sous perfusion.
La somme nécessaire au sauvetage d’Air Austral est considérable, puisque son déficit est estimé à rès de 90 millions d’euros. L’assemblée plénière de la Région de ce jeudi est décisive pour l’avenir de la société. En effet, la Sematra, actionnaire majoritaire d’Air Austral, devrait obtenir une rallonge de 34 millions d’euros de la part de la Région.
Après des années de course effrénée aux investisseurs, il semble que la période de turbulences rencontrée par Air Austral s’éternise. La compagnie accuse un déficit de 87 millions d’euros. En décembre dernier, la sonnette d’alarme est tirée. Gérard Ethève envoie un signal fort en supprimant les liaisons vers Bangkok, Nouméa et Sydney.
Une annonce suivie d’une lutte entre Paul Vergès et Didier Robert pour la présidence du Conseil de Surveillance. "J’ai l’obligation en tant que président de la SEMATRA de pouvoir rendre des comptes aux Réunionnais, il va vraiment falloir être présent et vigilant", déclarait à l’époque Didier Robert. "Il n’y a pas eu une justification, une explication, je crains que l’on soit face à un mauvais coup", analysait quant à lui Paul Vergès.
Janvier 2012, Didier Robert remplace Paul Vergès. Une nouvelle feuille de route est définie et la première des décisions consiste à redessiner les limites des vols vers l’Océanie et l’Asie. A l’époque, Didier Robert et Gérard Ethève, fondateur historique de la compagnie, affichent une entente de facade. Si Gérard Ethève dément toute friction ou tension, quelques mois plus tard il annonce sa démission. Le 20 avril, Marie-Joseph Malé le remplace.
Les têtes tombent aussi vite que le portefeuille se vide. Entre 2011 et 2012, la compagnie a perdu près de 50 millions d’euros. Dans l’obligation de changer de cap, la nouvelle équipe dirigeante élabore en un temps record un "business plan" destiné à rééquilibrer les finances à horizon 2013/2014. Les liaisons vers la province sont supprimées et la flotte vers la Thaïlande réduite. Si aucun plan social assumé n’est annoncé, la compagnie décide de ne pas renouveler 53 contrats à durée déterminée.
Comment expliquer la perte financière colossale accusée par la compagnie ? Pendant sa présidence, Gérard Ethève évoquait l’augmentation du prix du kérozène, un poste de dépense incontournable. Un argument aujourd’hui réfuté par Didier Robert. Pour sortir la tête de l’eau, la compagnie devrait idéalement engrangé près de 15 millions d’euros par an jusqu’en 2014.
Source : linfo.re
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