DELALANDE/SIPA Nicolas Sarkozy (à droite) quitte l'Elysée, à Paris, le 15 mai 2012. JUSTICE - Elle a été déposée ce lundi par l'avoc...
DELALANDE/SIPA
Nicolas Sarkozy (à droite) quitte l'Elysée, à Paris, le 15 mai 2012.
JUSTICE - Elle a été déposée ce lundi par l'avocat des victimes de l'attentat de Karachi...
L'ex-président de la République est nommément visé par une plainte avec constitution de partie civile, rapporte Le Monde ce lundi. Elle a été déposée ce lundi 18 juin devant le doyen des juges d'instruction du TGI de Paris par Me Olivier Morice, avocat des familles de victimes de l'attentat de Karachi, qui avait fait 14 morts, dont 11 Français en 2002. Cette plainte, pour «violation du secret de l'instruction» et «violation du secret professionnel» viserait également Franck Louvrier, l'ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.
Cette plainte vise un communiqué de l'Élysée, publié en septembre 2011. La présidence avait alors assuré, après la mise en examen de Nicolas Bazire, l'ancien directeur de campagne d'Edouard Balladur, que «Nicolas Sarkozy n'apparaît dans aucun des éléments du dossier». Cette publication, sensée mettre un terme à la polémique autour du rôle de Nicolas Sarkozy dans le supposé financement occulte de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, en lien avec le volet financier de l'affaire Karachi, avait au contraire suscité de vives réactions. Comment la présidence avait-elle pu être aussi sûre, sans avoir eu accès aux éléments du dossier, comme c'est pourtant d'usage avec la séparation entre les pouvoirs?
Désignation d'un juge d'instruction
Cette plainte, qui intervient trois jours seulement après la levée de l'immunité de l'ancien président la République, ne devrait pas pour autant viser Nicolas Sarkozy en sa qualité de chef de l'État. D'après l'avocat Olivier Morice, cité par Le Monde, «il est manifeste à travers le communiqué que la présidence de la République que Nicolas Sarkozy n'est pas mis en cause, dans l'affaire dite de Karachi, en sa qualité de président de la République, mais du fait des fonctions qui étaient les siennes, en qualité de ministre du budget du gouvernement dirigé par Edouard Balladur de 1993 à 1995».
Dans ce dossier tentaculaire, l'ex-ministreRenaud Donnedieu de Vabres a également été mis en examen, de même que deux proches de Nicolas Sarkozy, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert. La désignation d'un juge d'instruction devrait intervenir, pour conduire les investigations.
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