Suspendue à plusieurs reprises, la taxe sur les automobiles communément appelée "vignette automobile" est, de nouveau, exigée par ...
Suspendue à plusieurs reprises, la taxe sur les automobiles communément appelée "vignette automobile" est, de nouveau, exigée par la Direction générale des impôts (Dgi) de Ngazidja. "Cela fait déjà un mois que la vignette et la taxe diésel ont été sorties des oubliettes. Je pense que les gens commencent à prendre conscience de leur devoir civique", soupire le directeur général des impôts de Ngazidja, Abdillah Ahamed Ahamada.
Deux cents automobilistes auraient déjà payé la vignette à en croire toujours la même source. "La police a commencé à interpeller mais nous ne voulons pas secouer, nous voulons réveiller doucement les esprits car il faut faire sortir cette patente des problèmes", précise Abdillah Ahamed Ahamada. La Dgi de Ngazidja a commencé à saisir les institutions financières privées, dont la Bic, mais aussi publiques afin qu'elles accomplissent leurs devoirs de s'acquitter de la taxe automobile pour l'exercice 2012.
D'autres institutions seront appelées à s'en acquitter elles aussi. Une stratégie qui viserait, selon certains, à isoler peu à peu le transport en commun beaucoup moins enthousiaste à l'idée de la payer. La grève du syndicat des chauffeurs, Usukani wa masiwa en 2009 pour "protester contre le mauvais état des routes" avait eu raison, une nouvelle fois, de cette taxe pour tous les automobilistes.
A ce propos, la direction des impôts de Ngazidja explique, par ailleurs, qu'il n'y a aucun impôt au monde destiné à faire une chose précise contrairement à l'argumentaire développé par les opposants à la vignette selon lesquelles cette taxe serait destinée à entretenir les routes. "Le trésor public collecte les impôts et taxes, ensuite il revient au gouvernement à travers sa politique de réaliser les projets".
Sans compter que "en terme de fiscalité on ne dit jamais qu'on paie l'Impôt général sur le revenu (Igr) afin qu'une école soit construite ou encore que les salaires soient payés" se défendent les autorités insulaires. "Et puis, le mauvais état des routes, ce n'est pas un problème exclusivement pour les transporteurs mais cela concerne tout le monde. Les commerçants et cultivateurs paient leurs impôts et pourtant eux aussi sont victimes du mauvais état des routes", tente encore de justifier le patron de la Dgi de Ngazidja.
Quoique, sa conviction que les fonds publics "sont mal gérés depuis plusieurs années" n'encourage guère le contribuable à s'acquitter de ses taxes. En attendant, le directeur des impôts de Ngazidja se veut confiant : "après avoir mis fin aux mauvaises gestions et aux conflits de compétences entre les îles et l'Union, il faut maintenant une volonté populaire pour accompagner ce dynamisme", explique-t-il.
Rappelons qu'un mémorandum d'entente signé en 2009 entre Mohamed Ali Soilihi, alors ministre des Finances, Kamar Ezzamane Mohamed, ministre des Finances de l'île à l'époque, et Fahardine Saïd, secrétaire général du syndicat des chauffeurs (Usukani wa masiwa), avait prévu de mettre en place une commission chargée, entre autres, de décider du moment de lever le moratoire sur le paiement des vignettes.
La vignette automobile est comprise dans une fourchette de 3.000 francs comoriens pour les vieilles voitures à 22.500 pour les voitures neuves. Compte tenu de l'explosion des immatriculations automobiles, cette taxe constitue un véritable manque à gagner pour les îles autonomes. "Un bouffée d'oxygène raté pour les finances publiques", jure le directeur des impôts de Ngazidja qui n'a peut-être pas tort quand on voit le bâtiment où abrite l'institution aussi vétuste qu'étroit et où s'entassent quelques soixante-quatre agents pour cinq pièces. Mais l'institution se vante des bons résultats en matière de recette propre 20 à 30% du recouvrement annuel réalisé en trois mois.
Toyb Ahmed : alwatwan
Deux cents automobilistes auraient déjà payé la vignette à en croire toujours la même source. "La police a commencé à interpeller mais nous ne voulons pas secouer, nous voulons réveiller doucement les esprits car il faut faire sortir cette patente des problèmes", précise Abdillah Ahamed Ahamada. La Dgi de Ngazidja a commencé à saisir les institutions financières privées, dont la Bic, mais aussi publiques afin qu'elles accomplissent leurs devoirs de s'acquitter de la taxe automobile pour l'exercice 2012.
D'autres institutions seront appelées à s'en acquitter elles aussi. Une stratégie qui viserait, selon certains, à isoler peu à peu le transport en commun beaucoup moins enthousiaste à l'idée de la payer. La grève du syndicat des chauffeurs, Usukani wa masiwa en 2009 pour "protester contre le mauvais état des routes" avait eu raison, une nouvelle fois, de cette taxe pour tous les automobilistes.
A ce propos, la direction des impôts de Ngazidja explique, par ailleurs, qu'il n'y a aucun impôt au monde destiné à faire une chose précise contrairement à l'argumentaire développé par les opposants à la vignette selon lesquelles cette taxe serait destinée à entretenir les routes. "Le trésor public collecte les impôts et taxes, ensuite il revient au gouvernement à travers sa politique de réaliser les projets".
Sans compter que "en terme de fiscalité on ne dit jamais qu'on paie l'Impôt général sur le revenu (Igr) afin qu'une école soit construite ou encore que les salaires soient payés" se défendent les autorités insulaires. "Et puis, le mauvais état des routes, ce n'est pas un problème exclusivement pour les transporteurs mais cela concerne tout le monde. Les commerçants et cultivateurs paient leurs impôts et pourtant eux aussi sont victimes du mauvais état des routes", tente encore de justifier le patron de la Dgi de Ngazidja.
Quoique, sa conviction que les fonds publics "sont mal gérés depuis plusieurs années" n'encourage guère le contribuable à s'acquitter de ses taxes. En attendant, le directeur des impôts de Ngazidja se veut confiant : "après avoir mis fin aux mauvaises gestions et aux conflits de compétences entre les îles et l'Union, il faut maintenant une volonté populaire pour accompagner ce dynamisme", explique-t-il.
Rappelons qu'un mémorandum d'entente signé en 2009 entre Mohamed Ali Soilihi, alors ministre des Finances, Kamar Ezzamane Mohamed, ministre des Finances de l'île à l'époque, et Fahardine Saïd, secrétaire général du syndicat des chauffeurs (Usukani wa masiwa), avait prévu de mettre en place une commission chargée, entre autres, de décider du moment de lever le moratoire sur le paiement des vignettes.
La vignette automobile est comprise dans une fourchette de 3.000 francs comoriens pour les vieilles voitures à 22.500 pour les voitures neuves. Compte tenu de l'explosion des immatriculations automobiles, cette taxe constitue un véritable manque à gagner pour les îles autonomes. "Un bouffée d'oxygène raté pour les finances publiques", jure le directeur des impôts de Ngazidja qui n'a peut-être pas tort quand on voit le bâtiment où abrite l'institution aussi vétuste qu'étroit et où s'entassent quelques soixante-quatre agents pour cinq pièces. Mais l'institution se vante des bons résultats en matière de recette propre 20 à 30% du recouvrement annuel réalisé en trois mois.
Toyb Ahmed : alwatwan
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