Moroni croule depuis une semaine sous les ordures. La décharge publique, sise sur la piste sud de l’ancien aéroport Moroni-Ikoni, a été b...
Moroni croule depuis une semaine sous les ordures. La décharge publique, sise sur la piste sud de l’ancien aéroport Moroni-Ikoni, a été bloquée par les riverains du quartier “Swafa na marwa”, pour protester contre le non traitement des ordures et leur amoncellement anarchique. Mais compte tenu de la situation d’insalubrité qui frappe la capitale depuis la fermeture du site, un compromis vient d’être obtenu pour dénouer la crise.
La décharge va être opérationnelle pour un délai n’excédant pas un mois, dit-on. Conscients des nuisances générées par le maintien encore longuement de la décharge et les conséquences sanitaires auxquelles sont exposés les habitants de la zone, le gouvernement de l’Union, l’armée national, le gouvernorat de l’ile de Ngazidja, la mairie de Moroni, ainsi que le collectif du quartier Swafa na marwa, ont pris la décision d’ouvrir provisoirement le site et assuré la volonté d’aménager le nouveau site d’Itsundzu, qui devrait être considéré comme zone de traitement définitif des ordures, conformément aux études réalisées, notamment celles effectuées par Hydroplan.
Le gouvernement s’engage à financer les travaux de fermeture du site de Moroni et assure le déblocage des fonds pour la mise en place de la décharge d’Itsundzu. Quant au gouvernorat de Ngazidja, il s’engage à prendre toute les dispositions pour informer, sensibiliser et impliquer toutes les parties prenantes, les riverains du site d’Itsundzu pour le démarrage effectif des travaux dans un mois. L’armée nationale, pour sa part, a la mission de garantir le respect des engagements pris et aider, dans la mesure possible, à la sécurisation des lieux.
La mairie de Moroni et le collectif du quartier Swafa na marwa s’engagent, quant à eux, à assurer le suivi des activités de restauration du site de Moroni. “Le déversement des ordures doit être menée de façon ordonnée en prenant toutes les garanties de traitement et de sécurité appropriées car 90% de la surface totale du site est déjà utilisé alors que 50 tonnes de déchets sont versées par jour”, a soutenu le représentant du collectif de Swafa na marwa, Aboubacar Saïd Mouigni,.
Nakidine Hassane : alwatwan.net
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