La commission chargée de la coordination et du suivi de la restauration du site de décharge des ordures situé à l’ancien aéroport de Moro...
La commission chargée de la coordination et du suivi de la restauration du site de décharge des ordures situé à l’ancien aéroport de Moroni, appelle les instances chargées du traitement des ordures déversées dans ce site à remplir leurs obligations de “traiter et vider” cette décharge afin de restaurer le dite site qui n’est pas destiné à accueillir des déchets, contrairement à ce que vivent actuellement les habitants du quartier dit “Swafa na Maruwa” voisin de la décharge.
Le protocole d’accord, signé le 23 novembre 2007 entre le gouvernement de l’île autonome de Ngazidja représenté par son ministre des Finances de l’époque et le quartier Swafa na Marwa représenté par Mohamed Saïd, dit en son deuxième article que l’usage du site en question ne doit pas excédé un délai de six mois et précise que l’emplacement actuel situé dans le quartier Swafa na Marwa sera utilisé “à titre temporaire pour six mois non renouvelable, dans un strict respect des conditions de santé et de sécurité publique”.
“Le collectif du quartier Swafa na Marwa concourt par sa surveillance, au respect scrupuleux des dispositions de l’article 3. Il peut, en cas de non respect des dispositions de ce protocole, saisir les autorités compétentes pour la fermeture du site. Et si la situation de non respect perdure, l’emplacement cité en article 3 perd officiellement sa qualité de site et demeure fermé d’office”, lisait-on entre les alinéas de l’article 5 dudit protocole d’accord.
Eu égard au non-respect de l’accord, la commission chargée de la coordination et du suivi de la restauration du site et les habitants des quartiers en question, réunis en assemblée générale le 31 mai dernier, se sont convenus “d’entreprendre toutes les démarches possibles pour l’arrêt immédiat du déversement des ordures qui, par leur volume exagéré, se situent maintenant à quelques mètres des habitations”.
Les riverains de la décharge trouvent inadmissible que treize millions de francs soient dépensés chaque mois par les pouvoirs publics pour ramasser les ordures de la capitale et des villages périphériques, et de les déverser ensuite dans un espace aussi réduit aux alentours des habitations et des écoles et à quelques mètre de la mer sans aucun accompagnement, ni un traitement digne du nom.
“Nous, habitants de Swafa na Maruwa, considérons ces agissements comme un mépris à l’égard des victimes de cette situation, car c’est de l’argent public utilisé, non pour aider la population, mais pour la tuer à petit feu”, peut-on lire dans un courrier de la commission adressé aux autorités et aux opérateurs chargés de gérer le site. A en croire l’entrepreneur chargé du traitement de la décharge, Faïssoil Mradabi, le bulldozer qui servait au ramassage serait tombé en panne durant deux mois et à sa réparation, il a été affecté aux travaux de nettoyages des villages sinistrés par les inondations des dernières intempéries. “Or les bulldozer sont rares dans le pays, nous avons des difficultés à en trouver”.
Selon lui, le second bulldozer, qui était lui aussi en panne, sera sur pied dès le week-end prochain et “nous reprendrons le travail”, a confié Faissoili. L’entrepreneur a déclaré que “dans l’immédiat“ il fait, à son niveau, le travail dans la mesure de ses moyens. Il estime qu’à court terme, il fera de son mieux “pour que la situation soit le moins pénible pour tout le monde”, mais qu’à long terme, cela ne relève pas de son ressort, car il reviendra aux pouvoirs publics “de trouver une fois pour toute des moyens pour le recyclage et le traitement des déchets”.
ASA : alwatwan
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