Un mois après les intempéries, Nyumadzaha ya Bambao a convié la presse, hier mercredi, pour expliquer ce qui s'est réellement passé les...
Un mois après les intempéries, Nyumadzaha ya Bambao a convié la presse, hier mercredi, pour expliquer ce qui s'est réellement passé les 24, 25 avril et le 8 mai. Le village a été cerné par quatre rivières à savoir Mnapimba, Dzwamazini, Hadwadroyo et Mnapesini qui ont menacé la sécurité des habitants. Aux temps forts des intempéries, Nyumadzaha s'est trouvé, en grande partie, sous les eaux, sans communication téléphonique ni route et une population piégée dans ce calvaire. Comme dégâts enregistrés, 70% des habitations ont été endommagées, 2% des foyers totalement détruits et 9% pourront être restaurées. Economiquement, la localité est gravement affectée. A titre d'exemple, les eaux ont emporté, dans un même poulailler, environ 540 poulets de chair, les oeufs et les couveuses. Il y a eu aussi les pertes enregistrées de 62 boeufs, 84 moutons et cabris, 15 boutiques et quatre citernes complètement englouties sous la boue et les pierres. Selon le Dr. Abdouraouf Ahmed, "au-delà des aides reçues à Nyumadzaha, aujourd'hui, le village fait appel à l'aide internationale et du gouvernement comorien pour pouvoir construire des digues afin d'empêcher de tels dégâts". Le conseiller municipal a également rendu hommage aux jeunes et a la police nationale qui ont fait "un travail énorme pour sauver les vieux et les gens coincés dans les maisons, pendant les inondations". Pour pouvoir endiguer les rivières de Nyumadzaha ya Bambao, dont leurs lits font une longueur totale de près de 2.200 m, la commune a estimé un budget de près de 156,8 millions francs comoriens. Le soutien financier dont la localité a bénéficié, suite aux dégâts des intempéries, est seulement de 540.000 francs, pendant que la communauté a entrepris des travaux d'une valeur de deux millions, issus de fonds propres. C'est la troisième fois que le village est touché par des inondations après celles de 2004 et de 2008. L'amertume de la communauté est que "le gouvernement ne bouge pas le petit doigt". Toutefois, Dr. Abdouraouf Ahmed a adressé la gratitude de la population locale au chef de l'Etat, au gouverneur de Ngazidja, à la Plateforme nationale des femmes en politique, à l'Unicef et aux autres bienfaiteurs qui ont soutenu Nyumadzaha durant cette épreuve difficile.
A.Andhumati : alwatwan
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