Une autre scène de panique samedi dernier! Les cours d’eau ont, encore une fois, menacé la station de pompage de Vuvuni. Une situation q...
Une autre scène de panique samedi dernier! Les cours d’eau ont, encore une fois, menacé la station de pompage de Vuvuni. Une situation qui a, pour ainsi dire, confirmé l’extrême vulnérabilité de la principale station d’eau du pays qui alimente quelque 80.000 habitants. “L’eau a, de nouveau, pénétré dans la salle de commande mais sans causer beaucoup de dégâts. Les coffrets électriques ont pu être enlevé pour éviter qu’ils soient endommagés”, explique Fayssoile Moussa, chargé de la communication de Ma-mwe. Le directeur général et la directrice de l’eau ont assisté, sous la pluie, aux manoeuvres censées dévier les cours d’eau des bâtiments qui abritent le site. “Nous sommes abandonnés… nous devons faire avec nos faibles moyens alors qu’il faudrait des gros engins”, lance un agent sur le terrain. C’est à l’aide de pelles et de pioches manuelles que les agents de Ma-mwe, avec quelques bénévoles, ont tenté de sauvegarder le plus important puits qui approvisionne tout Moroni et ses périphéries. Cette fois, la boue ne serait vraisemblablement pas entrée dans le puits mais, pour des mesures préventives, Ma-mwe a décidé, samedi, de stopper le pompage. L’eau devait continuer à couler dans les robinets samedi et dimanche. “Je pense que la priorité des priorités, serait de protéger ce site“, dit un conseiller du directeur général qui explique que “les travaux de bétonnage s’imposent mais la situation financière de l’entreprise publique ne les permettrait pas”. Des comptes bancaires au rouge, une production toujours déficitaire et, aujourd’hui, la grande station de pompage d’eau qui ne tient qu’à un fil. Le sol, qui a englouti beaucoup d’eau ces derniers jours, est devenu imperméable, situation pouvant rendre à néant les efforts entretenus pour remettre sur pied la station d’eau. Les responsables de la société avaient officiellement autorisé, samedi 19 mai, l’usage sans crainte de l’eau de robinet, et cela après trois semaines sans eau dans la capitale. C’est une question, plus que tout autre chose, de santé publique. Seulement, le refrain reste le même: la société nationale d’eau et d’électricité est, plus que jamais, dos au mur. En dehors de Ma-mwe, la panique était plus grande puisque les torrents ont refait leur réapparition à Kafuni, Nyumadzaha ou encore Mitsudje. Après les inondations du mois d’avril, aucun site ni aucune localité n’a pu être sécurisé ni aménagé pour faire de fortes intempéries.
TA:alwatwan.net
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