Le président malien Dioncounda Traoré a quitté mercredi après-midi Bamako pour Paris pour des examens médicaux complémentaires, deux jours a...
Le président malien Dioncounda Traoré a quitté mercredi après-midi Bamako pour Paris pour des examens médicaux complémentaires, deux jours après son agression.
«Il va a Paris pour des analyses médicales plus poussées, après l'agression qu'il a subie» lundi, a déclaré à l'AFP un membre de son cabinet. M. Traoré est parti par un vol spécial, a-t-on constaté
Un véhicule l'a conduit du salon d'honneur de l'aéroport jusqu'à la passerelle de l'avion. «Il est quand même éprouvé par ce qui lui arrive. Sur son visage, ca se voit», a déclaré un travailleur de l'aéroport.
M. Traoré, 70 ans, a été blessé lundi au visage et au dos dans son bureau par des manifestants favorables aux auteurs du coup d'Etat du 22 mars qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré. Il a été frappé et hospitalisé quelques heures sans que de premiers examens ne révèlent de lésion grave. La transition d'un an qu'il préside, a débuté mardi.
Sa désignation, au-delà des 40 jours constitutionnels suivant son investiture du 12 avril, faisait suite à un accord trouvé dimanche entre lui-même, le chef des ex-putschistes, le capitane Amadou Haya Sanogo, et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Les partisans de Sanogo ne l'entendent pas comme ça
Des partisans du capitaine Sanogo ont unilatéralement désigné ce dernier dans la nuit de mardi à mercredi «président de la transition» en lieu et place de Dioncounda Traoré, une désignation à laquelle M. Sanogo n'avait pas réagi mercredi en fin d'après-midi.
Réunis depuis lundi à Bamako en «convention», les membres de la Coordination des organisations patriotiques du Mali, (Copam, pro- putsch), ont «décidé d'instituer président de la transition le capitaine Amadou Sanogo», précise une résolution de cette «convention».
Elle précise que sa «mission prioritaire» sera «le recouvrement de l'intégrité du territoire avec l'ensemble de l'armée, du peuple malien et des pays amis épris de paix». Le coup d'Etat du 22 mars a précipité la chute du nord du Mali, contrôlé depuis près de deux mois par des groupes armés, dont des islamistes,
Le capitaine Sanogo sera ensuite chargé d'organiser avec «une administration neutre et impartiale, les élections transparentes et crédibles», selon le texte.
(afp)
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