L'ancien syndicaliste britannique Guy Ryder et numéro deux du Bureau international du travail (BIT) a été élu lundi à la tête de cette ...
L'ancien syndicaliste britannique Guy Ryder et numéro deux du Bureau international du travail (BIT) a été élu lundi à la tête de cette même organisation battant son principal adversaire, l'ancien ministre français Gilles de Robien.
"Notre devoir envers les plus pauvres et les plus vulnérables doit être primordial à l'avenir", a déclaré M. Ryder, s'exprimant à l'issue de l'élection devant les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs.
Il s'est par ailleurs engagé à poursuivre l'objectif de "justice sociale" alors que "le monde du travail reste en crise".
M. Ryder a par ailleurs invité les représentants des pays, des employeurs et des travailleurs à faire ce qu'ils savent faire: "s'assoir, discuter et trouver de bonnes solutions".
"Je demande votre solidarité", a-t-il ajouté.
Trente des 56 membres titulaires du Conseil d'administration du BIT (28 représentants de gouvernements, 14 des employeurs et 14 des travailleurs) ont voté pour M. Ryder, 56 ans, dont le mandat commencera officiellement en octobre prochain. Il a fallu six tours -- à huis clos -- pour l'élire.
Le Britannique était opposé à huit autres candidats, dont le Français Gilles de Robien et le vice-président de la Colombie Angelino Garzón.
M. Ryder succède ainsi au Chilien Juan Somavia, 71 ans, qui a dirigé pendant 13 ans l'organisation dont le siège est à Genève.
Selon des connaisseurs des arcanes onusiens à Genève, Guy Rider faisait figure de favori dès l'annonce de la démission de M. Somavia en septembre dernier.
La candidature du Britannique avait été présentée le 8 mars dernier par MM. Michael Sommer et Luc Cortebeeck, membres du groupe des travailleurs du Conseil d'administration de l'OIT.
Depuis 2010, M. Ryder occupait le poste de directeur général adjoint de l'organisation, en charge du Secteur des normes et des principes et droits fondamentaux au travail.
Il a fait la majeure partie de sa carrière dans un environnement international.
Entre 2006 et 2010, il a dirigé la Confédération syndicale internationale (CSI) qui regroupe les 157 fédérations nationales, sise à Bruxelles. A la tête de la CSI, il a dirigé les premières délégations syndicales internationales aux Sommets des dirigeants du G20 à Washington en 2008, à Londres et à Pittsburgh en 2009.
Entre 2002 et 2006, il a par ailleurs dirigé la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), également sise à Bruxelles.
C'est à Londres qu'il a fait ses premiers pas de dirigeant syndical, au poste d'assistant au département international du Trades Union Congress (1981-1985).
Il s'est ensuite installé à Genève, en tant que Secrétaire de la section industrie de la Fédération internationale des employés (1985-1988), puis a occupé les postes de directeur adjoint (1988-1993) et de directeur (1996-1998) du Bureau de Genève de la CISL.
Né à Liverpool (Royaume-Uni) en 1956, M. Ryder a fait ses études dans les universités de Cambridge et de Liverpool.
L'OIT compte 184 pays membres, dont dix disposent d'un siège permanent au Conseil d'administration: Brésil, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis.
Le processus d'élection du nouveau patron de l'OIT a été mis en place suite à une lettre du 30 septembre 2011 de M. Somavia, 71 ans, indiquant qu'il souhaitait avancer au 30 septembre 2012 la date de son départ, soit deux ans avant son départ prévu, en mars 2014.
L'élection du nouveau directeur général du BIT coïncide avec l'ouverture, mercredi, de la Conférence du travail (assemblée générale) de l'OIT à laquelle doivent participer plusieurs personnalités, dont la députée d'opposition birmane Aung San Suu Kyi, ainsi que le président de la Tunisie.
Source : 20minutes avec AFP
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