Le titre Facebook chutait de 11% lundi, pour son deuxième jour de cotation sur le Nasdaq, à 34 dollars, soit largement au dessous de son cou...
Le titre Facebook chutait de 11% lundi, pour son deuxième jour de cotation sur le Nasdaq, à 34 dollars, soit largement au dessous de son cours d'introduction de 38 dollars. Pas vraiment surprenant.
La bulle autour de la valorisation de Facebook serait-elle en train de se dégonfler? Le titre a perdu jusqu'à près de 14% lundi, au cours de sa deuxième séance de cotation et abandonnait encore plus de 11% vers 18 heures. Il évoluait ainsi aux alentours de 33 à 34 dollars, soit largement en dessous du cours de 38 dollars auquel il a été introduit vendredi. A ce niveau, Facebook vaut désormais autour de 96 milliards de dollars.
Cette chute n'est pas une surprise. Vendredi, seule l'intervention des banques introductrices avaient permis au titre, qui a joué au yoyo tout l'après-midi, de subir l'humiliation de clôturer au dessous de son cours d'introduction dès le premier jour. Il avait terminé en hausse de 0,61% à 38,23 dollars. Manifestement, le temps des rachats massifs d'actions par les banques conseil pour soutenir le cours est terminé. Le week-end est passé en laissant sans réponses les très nombreuses questions posées par le modèle économique de Facebook et son adéquation avec une valorisation de 100 milliards de dollars.
Si l'opération d'introduction en bourse restera techniquement un succès puisqu'elle a permis de lever une somme quasi record de 16 milliards de dollars - soit la deuxième IPO de l'histoire américaine derrière Visa - la chute actuelle semblent remettre en cause les ultimes décisions des banques introductrices.Lesquelles ont en fait relevé in extremis la fourchette indicative du prix d'introduction de 28-35 dollars à 34-38 dollars, pour finalement retenir le prix maximum, mais également gonflé de 25% le nombre d'actions mises sur le marché. Risquant ainsi d'aller au delà de la demande réelle des investisseurs pour le titre.
Certaines valeurs internet récemment introduites en bourses subissaient les conséquences de l'entreprise du secteur qui alimentait le plus de spéculations positives. L'éditeur de jeux vidéo Zynga, qui tire la plus grande partie de ses revenus de Facebook, et dont les échanges avaient été suspendus vendredi à deux reprises, perdait ainsi 6,70% à 6,68 dollars. Le site de bonnes affaires Groupon, dont le modèle économique est très critiqué, lâchait quant à lui 4,15% à 11,10 dollars. Enfin, le réseau pour professionnel LinkedIn, un des rares pourtant à afficher un cours de l'action au dessus de son cours d'introduction, chutait de 4,38% à 94,68 dollars.
Source : l'expansion
COMMENTAIRES