DISCOURS de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININ, Président de l'Union des Comores, lors de l'ouverture des Assises Nationales sur la ...
DISCOURS de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININ, Président de l'Union des Comores, lors de l'ouverture des Assises Nationales sur la Vie Chère.
Moroni, Palais du Peuple le 21 mai 2012
بسم الله الرحمن الرحيم
Excellences,
Eminence,
Mesdames et Messieurs,
Honorable assistance,
السلام عليكم ورحمة الله وبركاته
Nous nous retrouvons, aujourd'hui, dans le cadre de la tenue des Assises Nationales sur la Vie Chère dans notre pays.
Ces assises, proposées par le Gouverneur de Ngazidja, lors de la clôture du Séminaire sur l'Evaluation du Plan d'Action juin-décembre 2011 et de la Programmation des activités pour l'année 2012, et que j'ai demandé au Vice-président en charge des finances, d'organiser, viennent à point nommé, pour permettre aux autorités et aux acteurs de la vie économique de notre pays de se pencher sur le problème et d'y apporter les réponses appropriées.
Je voudrais, ainsi, remercier ces acteurs de la vie économique mais aussi remercier tout ceux dont la mobilisation a permis d'organiser ces assises ainsi que vous tous ici présents, dont la présence est la garantie de leur succès.
Mesdames, Messieurs ;
Comme vous le savez, une crise financière frappe le monde depuis quelques années et ses conséquences affectent tous les pays, du plus riche au plus pauvre.
Dans un monde globalisé, il ne saurait en être autrement.
Par conséquent, notre pays est malheureusement soumis, lui aussi, aux effets néfastes de cette crise, notamment l'inflation.
Ainsi, la recherche de solutions propres à la situation comorienne, appelle une démarche comorienne, qui puisse prendre en compte les réalités du pays.
En effet, si nous observons ce qui se passe chaque jour, sur nos petits marchés locaux, l'augmentation soudaine et anarchique des prix des produits de première nécessité, montre que notre économie peut, être à la merci d'un système qui, à terme, risque d'être fatal à notre pays.
Vous avez, donc, Mesdames et Messieurs, trois jours pour examiner profondément la question de la vie chère et nous proposer des solutions pratiques à court, moyen et long terme, pour venir à bout de ce problème et répondre ainsi aux préoccupations de la population comorienne.
Aussi, loin de vous limiter à des solutions partielles, vous devez mettre sur la table, toutes les pistes pour les examiner, afin que des solutions appropriées soient trouvées, au bénéfice de toute la population et de toute la Nation.
Dans le contexte actuel des choses, le comorien est en droit de se demander, comment se fait-il que les produits locaux tels que les bananes, le manioc, les noix de coco et j'en passe, qui ne sont pas taxés deviennent de plus en chers.
Pourquoi les prix de ces mêmes produits locaux varient-ils d'une île à l'autre voire même d'une région à l'autre dans la même île ?
Pourquoi des produits exonérés de taxes tels que la farine ou des produits tels que le fer dont le taux d'imposition est très bas deviennent de plus en plus chers ?
Ne serait-il pas envisageable pour les commerçants de passer des commandes collectives et de faire appel à un transporteur unique, ce qui permettrait d'amoindrir les coûts mais aussi d'obtenir des produits de qualité.
Toutes ces questions et tant d'autres se posent par rapport à ce problématique de la vie chère. Vous devez, donc, prendre le temps de les examiner et d'y apporter des solutions pérennes et surtout satisfaisantes pour notre population dans son ensemble.
Ainsi, la Direction Générale des Douanes et la Direction Générale des Impôts, qui sont souvent pointées du doigt, ont l'obligation d'ouvrir un débat franc et cordial avec les opérateurs économiques, pour aboutir à un régime fiscal non préjudiciable et surtout acceptable par l'ensemble de toutes les parties prenantes.
Pour sa part, le Gouvernement entend mettre en œuvre rapidement les propositions qui sortiront de ces assises nationales et se montrer plus rigoureux vis-à-vis de ceux qui ne respecteront pas les règles établies, conformément aux textes en vigueur.
Cela implique, également, la nécessité pour les services de contrôle des prix au niveau des îles d'être opérationnels, de faire preuve de plus de professionnalisme, tout en respectant strictement les termes de leur mission.
Ainsi, si nous admettons d'une part, que tout contrôle de magasins, en ville ou en milieu rural, doit se dérouler sous un mandat formel de la hiérarchie, les opérateurs économiques doivent pour leur part, se conformer à la législation, notamment en affichant les prix de leurs produits, pour qu'ils soient visibles à tout moment, non seulement par l'ensemble de leurs clients, mais également par les services de contrôle des prix.
D'autre part, l'homologation des prix de tous les produits, notamment ceux de consommation de masse, doit également être systématique à l'égard de tous les opérateurs.
En effet, il est inconcevable que le prix homologué par les services compétents, à l'exemple de celui du riz ordinaire, ne soit pas le prix observé sur le marché, mais des prix arbitraires fixés par le bon vouloir du vendeur.
Ainsi, il est primordial que les réflexions que vous allez mener pendant la durée de ces assisses aboutissent à la fixation d'une structure de prix, pour l'ensemble des produits de première nécessité notamment, afin de mettre fin au désordre qui règne dans notre pays.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais avant de terminer, rappeler que la question de la vie chère doit retenir notre attention à tous, car c'est une question qui nous touche en tant que citoyens ou résidents dans ce pays.
Il est de notre devoir de veiller à ce que tout le monde trouve son compte, Etat, opérateurs économiques et consommateurs.
Mon vœu est que chaque citoyen puisse vivre décemment et paisiblement de son labeur, là où il souhaite et sans entrave, dans toutes les îles qui forment notre archipel.
C'est donc en souhaitant pleins succès à vos travaux, Mesdames et Messieurs, que je déclare ouvert les Assises Nationales sur la Vie Chère.
Vive l'Union des Comores dans la paix et le progrès ; Vive la solidarité nationale et internationale ;
Je vous remercie.
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