Samedi 19 mai une nouvelle fois, une embarcation partie de l'île d'Anjouan a fait naufrage au large de Mayotte. Bilan provisoire : 1...
Samedi 19 mai une nouvelle fois, une embarcation partie de l'île d'Anjouan a fait naufrage au large de Mayotte. Bilan provisoire : 19 personnes rescapées, 15 disparus et cinq corps retrouvés, dont trois enfants.
Chaque année depuis 1995 ce sont plusieurs dizaines de personnes qui, voulant rejoindre leur famille ou trouver des conditions de vie moins difficiles, trouvent ainsi la mort. C'est cette année là, en effet, que fût instauré le "visa Balladur" interdisant toute libre circulation entre les autres îles de l'archipel des Comores et Mayotte, île comorienne occupée illégalement par la France malgré les condamnations de l'ONU et de l'Union Africaine.
Jusqu'à cette date, les populations pouvaient circuler librement d'îles en îles. Depuis de nombreuses familles se trouvent ainsi désormais séparées.
Quant aux survivants de cette traversée, clandestins dans leur propre pays, ils ont de fortes chances de se retrouver parqués dans un centre de rétention de nombreuses fois dénoncé pour ses conditions de vie inhumaines, soumis à l'arbitraire colonial administratif et policier puis expulsés (plus de 20000 expulsions en 2011).
Nous devons exiger du nouveau gouvernement : l'annulation du décret Balladur, l'arrêt de toutes les expulsions et de tout statut d'exception à Mayotte, la reconnaissance de l'intégrité territoriale des Comores permettant la libre circulation entre toutes les îles.
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