Le président fondateur du parti radical islamiste Front de la Justice et du Développement (FJD) Abdallah Djaballah a dénoncé dimanche le scr...
Le président fondateur du parti radical islamiste Front de la Justice et du Développement (FJD) Abdallah Djaballah a dénoncé dimanche le scrutin législatif du 10 mai qui a laminé les islamistes et menacé le pays d'une révolution.
«Nous ne reconnaissons pas ces résultats, a-t-il déclaré dans un entretien téléphonique. Ils »ont fermé la porte du changement à travers les urnes et il ne reste à ceux qui croient au changement que le choix tunisien», a-t-il dit, après le résultat, encore provisoire, de sept députés pour son parti sur 59 pour l'ensemble islamiste sur 462 sièges à la nouvelle assemblée nationale.
Ce parti a obtenu sept députés (59 pour l'ensemble islamiste) sur 462 sièges à la nouvelle assemblée nationale. Le précédent parlement de 389 sièges comptait 59 députés islamistes de plusieurs partis. Le Conseil constitutionnel doit encore valider les résultats du scrutin.
es résultats annoncés placent le Front de Libération Nationale (FLN, présidentiel) en tête avec 220 sièges, presque la majorité absolue. Avec son allié le Rassemblement national démocratique qui a remporté 68 sièges, ils totalisent 288 sièges, soit plus que la majorité absolue.
«Le dernier sondage réalisé par le pouvoir après la fin de la campagne électorale -nous avons les documents en notre possession-, nous créditait de 65 sièges», a affirmé Abdallah Djaballah. Aucun sondage n'est jamais rendu public avant les élections.
«On peut avoir une marge d'erreur de 3%, 10%, 20% mais pas de la sorte», a martelé le chef du FJD, agréé en 2012.
«Ces élections sont une mascarade» et «constituent une agression contre la volonté du peuple», a encore affirmé M. Djaballah, deux fois candidat malheureux à la présidentielle en 1999 et 2004 contre Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis 12 ans.
Ce scrutin «créée une situation d'insécurité et d'instabilité», a affirmé le dirigeant de ce parti, agréé en 2012. Il avait auparavant fondé deux partis Al-Islah (Réforme) et Ennahda (Renaissance), dont il a été ensuite expulsé, et qui ont obtenu des sièges dans le nouveau parlement.
«Tôt ou tard le choix sera tunisien», a-t-il encore déclaré, en référence à la révolution qui a renversé le 14 janvier 2011 le président Zine el-Abidine Ben Ali et donné le coup d'envoi du Printemps arabe.
(afp)
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