EXCLUSIF Le fondateur de la compagnie aérienne réunionnaise ayant démissionné, c'est Marie-Joseph Malé, le premier DG de l'allianc...
EXCLUSIF Le fondateur de la compagnie aérienne réunionnaise ayant démissionné, c'est Marie-Joseph Malé, le premier DG de l'alliance aérienne créée par Air France KLM qui devrait prendre la suite.
Air Austral est une compagnie aérienne réunionnaise (Photo : Air Austral) |
Dix jours tout juste après la démission du président de son directoire, Gérard Ethève, Air Austral semble déjà avoir trouvé son nouveau patron. Il s’agirait de Marie-Joseph Malé, qui, au sein d’Air France-KLM, a été le premier directeur général de l’alliance Skyteam. D’autres noms circulaient également depuis quelques jours : celui de Cédric Pastour, passé par Air Lib, XL Airways, et Air Tahiti Nui, et celui de Marc Rochet, fondateur de l’Avion (racheté depuis par British Airways et rebaptisé Openskies) et président d’Air Caraibes.
La situation exacte d’Air Austral est encore mal connue : un audit financier et comptable a été lancé et devait rendre ses conclusions le 7 avril dernier, mais a repoussé ses conclusions d’une quinzaine de jours. La seule certitude est que l’asphyxie n’est pas très loin. Les pertes devraient s’élever à 30 millions d’euros pour l’exercice 2011-2012 (pour 300 millions d’euros de chiffre d’affaires), et se creusent encore. C’est si grave que, selon un membre du gouvernement, la compagnie a renoncé à ses deux A380, commandés fin 2009, et négocierait avec Airbus le remboursement des acomptes déjà versés (15 millions d’euros).
Bruxelles refuse tout nouvel apport de fonds publics
Le gouvernement est absolument furieux d’une situation chaotique, qui explose à quelques jours des présidentielles. Car la compagnie est en partie publique : elle appartient à 46% à la société d’économie mixte Sematra, détenue en majorité par la Région (UMP) et le département (Droite sociale). Le nouveau président de la Région, Didier Robert, est également président du conseil de surveillance d’Air Austral.
C’est d’ailleurs lui qui, en janvier, a ordonné l’audit en cours et a injecté en urgence des fonds en février (18,6 millions d’euros). Mais c’est loin d’être suffisant, et Bruxelles n’autorisera plus d’apport de fonds frais. Le gouvernement aurait donc fait appel au CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle) pour gérer cet épineux dossier.Source:challenges.fr
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