La situation était calme en Syrie plus de deux heures après l'entrée en vigueur du cessez-le feu, conformément à l'ultimatum fixé pa...
La situation était calme en Syrie plus de deux heures après l'entrée en vigueur du cessez-le feu, conformément à l'ultimatum fixé par le plan Annan visant à mettre fin aux violences meurtrières.
«Une heure après l'expiration de l'ultimatum, la situation est calme dans l'ensemble des régions», a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon lui des explosions ont été brièvement entendues à Zabadani, dans la région de Damas, peu après 06h00, sans plus de détails.
«Il n'y pas eu non plus de mouvements de retrait de chars», a-t- il indiqué, alors que le régime aurait du retirer ses troupes depuis mardi, en vertu de la première étape du plan Annan.
Le cessez-le feu en Syrie est entré en vigueur à 06h00 conformément à l'ultimatum fixé par le plan de l'émissaire Kofi Annan visant à mettre fin aux violences meurtrières qui secouent le pays depuis plus d'un an.
Quelques heures avant l'expiration de l'ultimatum, les forces restaient massivement déployées dans certaines localités syriennes. Mercredi, les opérations militaires du régime ont tué 25 nouveaux civils, dont 10 dans les bombardements de Rastane, ville de la province de Homs tenue par les rebelles depuis des mois, selon l'OSDH. Un officier de l'armée et son chauffeur ont été assassinés par des tirs.
Jugé sur ce qu'il fait
Le régime syrien, qui réprime dans le sang la contestation, avait annoncé qu'il mettrait fin à ses opérations militaires jeudi matin, tout en prévenant que ses forces répondraient à toute attaque «terroriste», en référence aux rebelles qui s'étaient engagés eux aussi à respecter l'ultimatum si Damas faisait de même.
Accusé à plusieurs reprises par la communauté internationale de ne pas tenir ses engagements, le régime du président Bachar al-Assad devrait ainsi être mis à l'épreuve jeudi. Les Etats-Unis ont prévenu la veille qu'ils jugeraient Damas sur «ce qu'il fait, pas sur ce qu'il dit».
La France réclame l'envoi d'observateurs
«La France souhaite, si Kofi Annan s'estime en mesure de poursuivre sa mission, que le plus rapidement possible le Conseil de sécurité puisse adopter une résolution permettant d'envoyer sur le terrain une force robuste d'observateurs (...) pour vérifier sur le terrain la réalité des engagements pris par les parties», a déclaré le ministre à des journalistes après une réunion du G8 à Washington.
Envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan doit s'adresser par vidéoconférence, depuis Genève, au Conseil de sécurité jeudi matin (à 16h00 en Suisse) pour rendre compte de l'application de l'arrêt des combats que le régime de Bachar al- Assad et l'opposition se sont engagés à mettre en oeuvre à 06h00 locales (05h00 suisses).
L'envoi d'une mission d'observateurs est sujette au respect du cessez-le-feu par Damas, dont «le régime n'a pas tenu ses engagements jusqu'à aujourd'hui», a observé M. Juppé. Le chef de la diplomatie française dit avoir une «confiance extrêmement limitée» dans l'engagement donné par la Syrie de respecter le cessez-le-feu.
«Ce mécanisme d'observation sur le terrain nous paraît essentiel et nous avons constaté avec Sergueï Lavrov que nous étions d'accord sur ce point, ce qui est un élément très positif», s'est réjoui M. Juppé.
La Russie, grande alliée du régime de Bachar al-Assad, a bloqué avec la Chine deux résolutions au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression du mouvement de contestation en Syrie. Elle soutient en revanche le plan de Kofi Annan.
(ats)
Source : 20minutes.ch
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