Des rebelles syriens à un point de contrôle dans la région d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 18 mars. AFP/FREDERIC LAFARGUE . ...
Des rebelles syriens à un point de contrôle dans la région d'Idlib, au nord-ouest de la Syrie, le 18 mars. |
La commission d'enquête mise en place par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, a dénoncé des violations des droits humains commises par des opposants engagés dans des combats contre les forces armées en Syrie, selon un communiqué publié à Genève, lundi 16 avril.
La commission fait notamment état de"tueries extrajudiciaires de soldats capturés lors de confrontations armées". La commission s'est aussi déclarée"sérieusement préoccupée" par le nombre d'incidents signalés depuis le cessez-le-feu du 12 avril, comme le "bombardement de la région de Khaldieh et d'autres districts à Homs par les forces gouvernementales, ainsi que par l'utilisation d'armes lourdes, telles que des mitrailleuses dans d'autres régions, dont Idlib et certains quartiers de Damas".
La commission fait également état d'informations sur de nouvelles arrestations, notamment à Hama et à Alep. Elle a cependant indiqué qu'elle espérait que le cessez-le-feu allait tenir et que la "fin des violences allait contribuer à un environnement pouvant conduire à la paix et à un dialogue national" entre le gouvernement, les groupes d'opposition et les autres composants de la société syrienne.
CESSEZ-LE-FEU REMIS EN CAUSE
Sur le terrain, les violences ont repris mardi. Les troupes gouvernementales bombardaient des localités de la province de Deraa (sud) et des quartiers de Homs (centre), au deuxième jour de la mission des observateurs de l'ONU chargés d'évaluer le cessez-le-feu, a rapporté une ONG.
La mission d'observateurs de l'ONU, dont une partie est arrivée lundi à Damas, fait partie d'un plan de paix en six points mis au point par l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, auquel la Syrie a donné son accord. Outre l'arrêt des hostilités, ce plan prévoit le droit de manifester pacifiquement et la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la révolte populaire qui secoue le pays depuis mars 2011. Le cessez-le-feu soutenu par l'ONU est entré en vigueur jeudi, mais au moins une soixantaine de personnes, en majorité des civils, sont mortes dans des violences depuis.
L'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a estimé lundi, de Rome, que le plan de paix mis au point par l'ONU et la Ligue arabe a seulement "3 %" de chances de réussir, compte tenu de la violence qui remet en cause le cessez-le-feu entré en vigueur jeudi. Il a ajouté que le peuple syrien ne devrait pas être soutenu par des moyens pacifiques mais "par les armes".
Mardi, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé des ingérences étrangères qui sapent les efforts en vue d'un règlement de la crise syrienne. Intervenant à la télévision, le chef de la diplomatie a accusé des forces extérieures, qu'il n'a pas nommées, de "livrer des armes à l'opposition syrienne et d'encourager l'activité des rebelles qui continuent d'attaquer quotidiennement à la fois des installations gouvernementales et (...) civiles". Source : lemonde.fr
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