Alors que le dernier bilan faisait état de cinq morts, les autorités ont annoncé que dix personnes étaient décédées suite au séisme survenu ...
Alors que le dernier bilan faisait état de cinq morts, les autorités ont annoncé que dix personnes étaient décédées suite au séisme survenu au large de Sumatra en Indonésie. Huit des décès sont dus à une crise cardiaque.
Bien qu'aucun dégât majeur n'ait été rapporté, le bilan du séisme de magnitude 8,6 survenu le 11 avril dernier s'est alourdi ce week-end. Alors que les autorités faisaient état de cinq morts, ce sont désormais dix victimes qui sont à déplorer, dont huit seraient décédées des suites d'une crise cardiaque. Elles ont été recensées dans la province d'Aceh sur l'île indonésienne de Sumatra au large de laquelle s'est déclenchée la secousse. L'origine des deux autres morts restent cependant inconnues.
Malgré la force du séisme, celui-ci s'est avéré beaucoup moins dévastateur que celui survenu en décembre 2004 dans la même région, notamment parce que son épicentre était bien plus éloigné. Néanmoins, les autorités ont déclaré que cette secousse avait permis de tester les procédures mises en place justement après cette catastrophe et d'identifier les points à améliorer. Contrairement à ce qui s'était passé il y a huit ans, les sirènes d'alarme ont retenti et les autorités ont procédé aux évacuations de millions de personnes vivant sur les rivages de l'océan Indien.
En effet, en 2004, les communautés avaient été prises de court par l'arrivée d'une vague découlant du séisme. En Thaïlande, au plus fort de la saison touristique, le mur d'eau s'était abattu sur des stations balnéaires surpeuplées. Le tsunami avait ainsi fait 230.000 morts, dont 170.000 dans la seule région du nord de l'Indonésie. Si le système d'alerte s'est révélé plus au point cette fois-ci, les spécialistes estiment toutefois que les mesures sont loin d'être optimales : si une vague avait déferlé, la situation aurait pu de nouveau tourner au drame.
Un système d'alerte à perfectionner
Dans la province indonésienne d'Aceh, les routes ont rapidement été congestionnées, bloquant l'évacuation des populations, et des coupures du réseau d'alimentation électrique ont réduit au silence les sirènes d'alarme. En outre, il a fallu également une demi-heure entre le séisme et le déclenchement des alertes. "L'idéal, c'est d'alerter les populations d'un risque de tsunami dans un délai de cinq à dix minutes après un tremblement de terre. Mais le réseau électrique a été totalement coupé et les opérateurs ont eu peur de basculer sur le réseau de secours parce que nous avons vu des câbles qui se balançaient dangereusement dans les rues", a expliqué Armia, un responsable de l'agence de gestion des crises.
"Le message est simple : dans des circonstances aussi critiques que cela, il est impossible d'évacuer tout le monde à temps", note Keith Loveard, analyste risque pour la société Concord Consulting basée à Djakarta. "Le système d'alerte au tsunami a fonctionné jusqu'à un certain point. Mais si la prise de conscience s'est améliorée, renforcée par le précédent de 2004, il y a encore des choses à améliorer par le biais de l'éducation de la population et de campagnes gouvernementales", a t-il également estimé cité par l'AFP. Les spécialistes estiment notamment que les infrastructures routières sont inadaptées à une évacuation massive.
Relayer l'alerte le plus vite possible
Intervenu la semaine dernière, le Système d'alerte au tsunami de l'océan Indien, qui repose sur un réseau de stations sismographiques et de capteurs océaniques immergés, a été inauguré en juin 2006. Lorsqu'un tremblement de terre est enregistré, les données sont d'abord adressées au Pacific Tsunami Warning Centre de Hawaï et à l'Agence météorologique du Japon, qui se coordonnent avec les autres centres nationaux de la région. Un délai de quinze à vingt minutes peut être alors nécessaire pour analyser les données et lancer une alerte au tsunami.
Une fois l'alerte émise, les autorités peuvent user de plusieurs moyens pour relayer l'information : radio, télévision, sms, sirènes, et même les haut-parleurs des mosquées. Certains pays ont en revanche leur propre système d'alerte. C'est le cas notamment du Sri Lanka dont le système est centralisé depuis Colombo, la capitale, où il suffit de presser un bouton pour que 75 tours de relais soient activées à travers le pays. Mercredi, trois millions de personnes ont ainsi été évacuées du littoral vers l'intérieur des terres en 20 minutes.
La Thaïlande s'est dotée elle d'un Centre national d'alerte aux catastrophes installé à Bangkok. Ajouté à cela, des procédures d'évacuation, indiquant les routes à prendre et des points de rassemblement, ont été mises au point.
Source:maxisciences.com
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