Abdelkader Merah avait été arrêté à Auterive./Photo DDM Un mois après les tueries perpétrées par Mohammed Merah, à Toulouse et Montauban...
Abdelkader Merah avait été arrêté à Auterive./Photo DDM |
Un mois après les tueries perpétrées par Mohammed Merah, à Toulouse et Montauban, assiste-t-on à des règlements de comptes intrafamiliaux ?
Un des frères d'Abdelkader Merah, cet homme mis en examen pour complicité d'assassinats dans l'enquête sur ces tueries, entre le 11 et le 19 mars, a affirmé devant les enquêteurs que ce dernier était antisémite et l'avait toujours été.
Abdelghani Merah, l'un des frères du « tueur au scooter » Mohammed Merah, a également accusé Abdelkader d'avoir poignardé sa belle sœur (N.D.L.R. : l'épouse d'Abdelghani) parce qu'elle était d'origine juive, lors de cette audition. Ces accusations ont été rejetées hier par Me Anne-Sophie Laguens, l'avocate d'Abdelkader Merah, qui est à l'isolement depuis le 25 mars à la maison d'arrêt de Fresnes. « Abdelkader n'est pas antisémite et n'a poignardé personne », a déclaré Me Laguens. « Les deux frères ont des rapports compliqués », a-t-elle cependant concédé. Abdelkader Merah n'a jamais été condamné pour une infraction aggravée par la circonstance de la race ou de la religion, a-t-on appris, par ailleurs, hier, de source judiciaire.
Abdelkader et Abdelghani sont deux des frères de Mohamed Merah, « le tueur au scooter » âgé de 23 ans qui a froidement assassiné en mars sept personnes, dont trois enfants et un enseignant juifs et trois parachutistes, avant d'être abattu, chez lui à Toulouse, rue du Sergent-Vigné, lors d'une intervention du Raid contre l'appartement où il s'était retranché.
Abdelkader Merah, 29 ans, avait été mis en examen le 25 mars, notamment pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme.
S'il était connu des services de police pour son engagement de longue date en faveur d'un islam radical, il a réfuté tous les chefs d'inculpation, selon son avocate, qui avait indiqué le jour de sa mise en examen que son client ne voulait pas devenir le « bouc émissaire » des actes de son frère cadet.
Source:ladepeche.fr
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