La Convention pour le renouveau des Comores (Crc), par l'entremise de Houmed Msaïdié, son secrétaire général, assisté de Hamada Madi Bo...
La Convention pour le renouveau des Comores (Crc), par l'entremise de Houmed Msaïdié, son secrétaire général, assisté de Hamada Madi Bolero, a rencontré la presse avant-hier, lundi, pour s'exprimer sur des questions de l'heure dans le pays. Des représentants de partis politiques, comme le Mourouwa, ont participé à cette conférence. Le secrétaire général de la Crc a tenu, d'emblée, à s'entretenir avec la presse sur le dossier dit de "surfacturations à Comores Telecom".
Houmed Msaïdié a rapporté que le chèque suspect aurait disparu avant d'être retrouvé ainsi que la personne qui l'aurait touché, ce qui aurait confirmé la surfacturation. "Au moment de l'enquête, certains magistrats ont interdit à Comores Telecom de fournir des informations à la gendarmerie", dira Msaidie sans, toutefois, révéler les noms de ces magistrats.
Le conférencier s'est montré, en outre, scandalisé par les déclarations du procureur de la République qui aurait déclaré avoir reçu le dossier mais qu'il n'avait pas encore une idée de la suite à donner, entre confier le dossier à un magistrat instructeur, l'envoyer directement en audience, tout comme il peut le classer sans suite.
"C'est comme s'il attendait qu'on lui donne une conduite à tenir pour traiter ce dossier par le ministère de la justice… et c'est grave", a déclaré Houmed Msaïdié qui dit qu'il s'agissait d'une question de surfacturations dans une société d'Etat et non une question de trouble à la sécurité dans le pays. Le secrétaire général de la Crc s'est ainsi demandé sur les intentions réelles des autorités à combattre la corruption.
Sur ce, il dira que "si c'est vrai le gouvernement devrait auditer cette société notamment, les centres et agences ouverts ici et là, et agir à l'immédiat ou envoyer des ingénieurs en bâtiments pour évaluer la construction des centres de télécommunications et voir les factures payées. Vous trouverez qu'il y' aurait d'énormes différences". Autre souci de la Crc est le sort de l'opérateur historique national des télécommunications, dont son chiffre d'affaire annuelle est estimé à 18 milliards, qui est sur la sellette de la privatisation.
"Nous devrons bien réfléchir avant de la privatiser pour ne pas brader cette société", soutient le conférencier. Quant à la question de la citoyenneté économique, la Crc se demande la durée de la vente des passeports comoriens, leur nombre vendu, le reste à vendre et le montant déjà encaissé. Elle veut surtout savoir la qualité morale des personnes bénéficiaires de la citoyenneté comorienne. Au sujet de la fronde des parlementaires contre leur président, les conférenciers soutiennent que la mauvaise gestion gangrène tous les institutions et services de l'Etat jusqu'à toucher l'assemblée nationale.
Pour la Crc, si audit doit se faire, qu'il soit fait auprès de tous les députés et non d'un seul. "Cette assemblée, qui devrait se préoccuper de la crise économique qui sévit dans le pays, la vie chère, semble être pris ailleurs. Aucune mesure n'est prise contre cette situation, ni le gouvernement, ni l'assemblée, nulle ne semble être préoccupée par la cherté de la vie".
Abouhariat Saïd Abdallah : alwatwan
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