L’ex vice-président Idi Nadhoim a déclaré ne pas comprendre “comment vingt-cinq partis, réunis autour d’une table pour affirmer leur sout...
L’ex vice-président Idi Nadhoim a déclaré ne pas comprendre “comment vingt-cinq partis, réunis autour d’une table pour affirmer leur soutien au président de la République, parlent de la crise parlementaire sans évoquer la vie chère, la crise énergétique qui ont des conséquences graves sur la survie des entreprises et le quotidien des citoyens“.
Il se dit “ahuri“ de constater que “les perspectives d’un changement de gouvernement soient la raison du silence des partis“ sur ces questions, comme il ne comprend pas, non plus, la “lenteur“ du gouvernement sur des questions “aussi essentielles“. Selon l’ancien vice-président de la République et ancien entrepreneur, “la société saoudienne, Al-Sharif, une entreprise privée, ne peut apporter une solution à la question de l’énergie aux Comores, tant que la question fondamentale posée – celui du type d’énergie à utiliser – ne sera pas tranchée“.
“Comment peut-on prétendre vendre le kWh à 125 francs comoriens si on le produit à 450 francs ?“. Toute la question est là, insiste-t-il. D’après lui, le gouvernement ferait une “grosse erreur“, en acceptant d’acheter la totalité des kilowattheures à la société pour les revendre aux consommateurs comoriens, “parce qu’il ne peut indéfiniment continuer à subventionner la société de l’énergie et à supporter la différence“. On se souvient que la société française, Vivendi, de réputation internationale, a tenté le coup et a plié bagages, une fois l’aide française dans le secteur épuisée.
“Ce qui risque de se reproduire, si, avertit le vice-président, l’aide du Fonds saoudien s’épuise avec le groupe de l’énergie de ce pays. “Tu imagines, dit-il, la Ma-mwe a besoin de 50.000 litres pour alimenter tout Ngazidja, soit près de 30 millions de francs pour acheter le gazole, alors qu’elle fait des recettes journalières de l’ordre de 7 millions“. Et là, dit-il, “je fais abstraction des autres dépenses de personnel et de fonctionnement“. L’ancien vice-président Idi Nadhoim pense qu’on peut cumuler les cinq millions promis par le Fonds saoudien avec un prêt de 25 millions de la Banque islamique et produire une énergie, le fuel lourd, dont les coûts seraient supportables et le prix au kWh “très abordable“.
Dans la foulée, il “rappelle“ que le prêt accordé par l’Inde risque d’être remis en cause d’ici septembre de cette année “si le gouvernement ne réagit pas à temps“. Ensuite, il est revenu sur les arguments du Fonds monétaire international (Fmi) qui n’autorise pas de nouveaux prêts à des conditions contraignantes susceptibles d’alourdir la dette. L’inde accorde son prêt avec 1,7% de taux d’intérêt, pour une période de six ans, avant de commencer à payer, et de vingt ans pour payer la totalité.
Le Fmi exige un taux d’intérêt à 1%, et 26 ans pour payer pour que le prêt soit considéré comme un quasi-don. Idi Nadhoim estime que le président de la République a le devoir de se déplacer à Washington pour plaider “notre“ cause. Après tout, conclut-il, “le monde entier était contre le débarquement militaire, on l’a finalement fait avec le soutien de presque tous les pays amis, y compris ceux qui étaient le plus hostiles parce que nous avons engagé un travail de plaidoyer“.
AAA : alwatwan
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