Dans une déclaration faite à Alwatwan, le commissaire aux Finances de Ngazidja, Mohamed Soulé, dit ne pas comprendre qu’un mémorandum pui...
Dans une déclaration faite à Alwatwan, le commissaire aux Finances de Ngazidja, Mohamed Soulé, dit ne pas comprendre qu’un mémorandum puisse éternellement suspendre “des taxes qui sont prévues par la loi de Finances et qui sont, de surcroit, reconduites tous les ans“. Le commissaire pointe, ainsi, du doigt le mémorandum d’Entente signé le 28 mars 2009 entre le syndicat des transporteurs, le ministre des Finances de l’Union et celui de Ngazidja, qui a décidé d’un moratoire sur le paiement des vignettes jusqu’au démarrage des travaux de réfection des routes.
Dans la foulée, il rappelle, à juste titre, que parmi les critères de performances du programme du pays avec le Fmi, “figure, en priorité le recouvrement des recettes fiscales“. “Aussi important que soit une entente ou un accord, aucune disposition ne peut se placer au dessus des lois”, a prévenu le commissaire.
Mohamed Soulé a soutenu que, depuis la signature de cet accord, le gouvernement a réalisé des engagements importants, notamment l’enrobage total des routes principales de la capitale et que si la situation des routes a empiré à Ngazidja, c’est parce que l‘établissement des travaux publics qui avait la charge de la réfection des routes a été abandonné, “or depuis notre arrivée, nous l’avons remis en selle, et doter des équipements permettant d’assurer des travaux mineurs“.
“Nos efforts, poursuit-t-il, ne s’arrêtent pas là, puisque nous projetons dans les jours à venir de doter le département des équipements qui lui permettront de mener des gros travaux dans le cadre de la réfection des routes secondaires qui représentent 90% des routes de l’île“ et qui sont entièrement à la charge de l’exécutif insulaire. Il “rappelle” que des routes ont été programmées sur l’ensemble du territoire national et qu’à Ngazidja sur les 300 kilomètres existant, 71 sont programmés pour être refaits à partir de cette année.
Il s’interroge donc sur “cet empressement à vouloir faire grève et cette habitude à ne pas vouloir débourser un rond, pour des activités imposables”. Selon Mohamed Soulé, la confusion serait entretenue sciemment entre le syndicat des chauffeurs et certaines entreprises qui profitent de la contestation pour se soustraire à l’impôt. Le commissaire Mohamed Soulé est revenu sur les “efforts“ du gouvernorat en la matière.
“Le gouverneur a toujours fait des économies au niveau des dépenses des superstructures et nous avons pu apporter des contributions à Shuwani (9 millions) et Ntsudjini (6 millions) alors que nous ne disposons pas encore de fonds alloués à cet effet“. La loi a prévu un fonds routiers d’une valeur de 994 millions de Fc et les autorités de l’Union ont mis en place une commission nationale dont Usuklani wa massiwa fait partie. “A notre niveau nous avons tenu plus de dix rencontres pour tenter de trouver un terrain d’entente et nous espérons que le dialogue prendra le pas sur les intentions de perturber l’ordre public“, souhaite le commissaire selon qui “la violence ne résout rien et le dialogue ouvre toutes les voies“.
Ahmed Ali Amir : alwatwan.net
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