Près d'un appel sur trois ne passe pas chez le nouvel opérateur. Pourquoi ? Le "Nouvel Observateur" fait le point. En moyenn...
Près d'un appel sur trois ne passe pas chez le nouvel opérateur. Pourquoi ? Le "Nouvel Observateur" fait le point.
En moyenne, près d'un appel sur trois ne passe pas avec Free mobile, contre 1% chez les autres opérateurs. Un taux d'échec qui grimpe à 46% aux heures de pointe (18h-21h).
L'étude du cabinet Directique pour "Capital" confirme les plaintes des abonnés : chez Free mobile, on capte moins bien qu'ailleurs. Pourquoi ? Les points sur les différentes hypothèses.
Les différentes pannes du mois de mars, empêchant toute communication pour les abonnés Free, et les désagréments sont dus à des "difficultés techniques dans l'interconnexion [le lien] entre les réseaux de Free et d'Orange", estime Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep, dans "le Figaro".
"Je pense que les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d'abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d'Orange, mais aussi [l'incidence des] offres à 2 euros de Free [qui] conduit les consommateurs à ressortir d'anciens téléphones utilisant le réseau 2G", poursuit-il. Comme le réseau de Free ne dispose pas d'un réseau 2G, tous les adeptes du forfait à deux euros utilisent le réseau loué à Orange, créant un engorgement.
Par ailleurs, "Free a sous-estimé ses prévisions, ce qui explique ces désagréments", estime Jean-Luc Vuillemin. "Orange fournit à Free Mobile des liens d'interconnexion en fonction des prévisions de trafic données. Le dimensionnement de ce lien est donc de la seule responsabilité de Free mobile", conclut-il.
Pour autant, cela ne justifie pas "un sous-investissement [dès le] départ", selon un spécialiste des télécoms cité par "l'Expansion", qui se traduit par des pannes et un réseau "sous-performant".
"Suite à la congestion de certains liens d'interconnexion avec Orange, il est possible qu'il soit nécessaire d'effectuer plusieurs tentatives afin d'établir des appels en soirée", précise Free mobile dans le texte. Avant de s'engager : "Nous travaillons avec Orange à l'augmentation des capacités d'écoulement du trafic voix entre nos deux réseaux et prévoyons un retour progressif à la normale" d'ici le 11 avril.
Free mobile reconnaît ainsi l'existence de problèmes sans pour autant faire de véritable mea culpa. Il semble que la majorité des problèmes concernant les appels provient d'un problème d'interconnexion entre les réseaux d'Orange et de Free, mais à qui la faute ?
Reste que ces problèmes d'interconnexion n'expliquent pas le mauvais résultat de Free mobile en matière de taux d'échec d'appels sur son réseau propre. Un taux d'échec quatre fois supérieur aux opérateurs concurrents.
Les résultats de l'étude sur Free mobile pour "Capital" :
Source : obsession.nouvelobs.com
L'étude du cabinet Directique pour "Capital" confirme les plaintes des abonnés : chez Free mobile, on capte moins bien qu'ailleurs. Pourquoi ? Les points sur les différentes hypothèses.
1ère hypothèse : Les sous-estimations d'Orange et Free sur le trafic
Pour le gendarme des télécoms, l'Arcep, les problèmes chez Free mobile résulte avant tout de sous-estimation du nouvel opérateur et d'Orange qui loue son réseau.Les différentes pannes du mois de mars, empêchant toute communication pour les abonnés Free, et les désagréments sont dus à des "difficultés techniques dans l'interconnexion [le lien] entre les réseaux de Free et d'Orange", estime Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep, dans "le Figaro".
"Je pense que les deux parties ont sous-estimé à la fois le nombre d'abonnés et la quantité de trafic passant par le réseau d'Orange, mais aussi [l'incidence des] offres à 2 euros de Free [qui] conduit les consommateurs à ressortir d'anciens téléphones utilisant le réseau 2G", poursuit-il. Comme le réseau de Free ne dispose pas d'un réseau 2G, tous les adeptes du forfait à deux euros utilisent le réseau loué à Orange, créant un engorgement.
2e hypothèse : Seul Free a sous-estimé son succès
C'est l'hypothèse qu'avance Orange. Dans une interview à "Challenges", le directeur technique de l'opérateur historique, Jean-Luc Vuillemin, critique "le fonctionnement du réseau de Free" et "le dimensionnement du lien d'interconnexion entre le réseau Free et [celui d'Orange]". Il semble que le réseau de Free ne soit, pour l'heure, pas celui qui fonctionne le mieux : le taux d'échec d'appel moyen est de 4%, soit quatre fois plus que ses concurrents.Par ailleurs, "Free a sous-estimé ses prévisions, ce qui explique ces désagréments", estime Jean-Luc Vuillemin. "Orange fournit à Free Mobile des liens d'interconnexion en fonction des prévisions de trafic données. Le dimensionnement de ce lien est donc de la seule responsabilité de Free mobile", conclut-il.
3e hypothèse : Free n'a pas assez investi dans son réseau
Le nouvel opérateur est également accusé par ses concurrents de ne pas avoir suffisamment investi dans son réseau. Free mobile a indiqué, mi-mars, avoir engagé plus de 400 millions d'euros dans le déploiement de son réseau, soit 162 millions en 2010 et 2011 et 250 millions cette année. Un investissement "nettement inférieurs à ceux de Bouygues Telecom" arrivé sur le marché en 1996 avec un investissement de 800 millions d'euros, souligne "l'Expansion". Une différence qui s'explique par des évolutions technologiques rendant les coûts de déploiement d'un réseau moindres.Pour autant, cela ne justifie pas "un sous-investissement [dès le] départ", selon un spécialiste des télécoms cité par "l'Expansion", qui se traduit par des pannes et un réseau "sous-performant".
4e hypothèse : un problème "d'écoulement du trafic"
Depuis le début des problèmes d'appels sur son réseau, Free mobile garde le silence. Toutefois, fin mars, après la mise en demeure de l'association UFC-Que Choisir, le nouvel opérateur a expliqué à ses abonnés que le fort taux d'échec d'appel provient d'une "congestion" dans le lien avec le réseau d'Orange."Suite à la congestion de certains liens d'interconnexion avec Orange, il est possible qu'il soit nécessaire d'effectuer plusieurs tentatives afin d'établir des appels en soirée", précise Free mobile dans le texte. Avant de s'engager : "Nous travaillons avec Orange à l'augmentation des capacités d'écoulement du trafic voix entre nos deux réseaux et prévoyons un retour progressif à la normale" d'ici le 11 avril.
Free mobile reconnaît ainsi l'existence de problèmes sans pour autant faire de véritable mea culpa. Il semble que la majorité des problèmes concernant les appels provient d'un problème d'interconnexion entre les réseaux d'Orange et de Free, mais à qui la faute ?
Reste que ces problèmes d'interconnexion n'expliquent pas le mauvais résultat de Free mobile en matière de taux d'échec d'appels sur son réseau propre. Un taux d'échec quatre fois supérieur aux opérateurs concurrents.
Les résultats de l'étude sur Free mobile pour "Capital" :
Source : obsession.nouvelobs.com
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