Xavier Niel, le fondateur de Free Mobile, au lancement des premières offres de l'opérateur, le 10 janvier 2012, à Paris....
(THOMAS COEX / AFP) |
Licenciée "devant tout le monde"
Quelques jours après un désaccord avec l'un de ses supérieurs, Sandra s'est vu reconduire à la porte "suivie de [son] responsable dans le dos", raconte-t-elle à Europe 1, et forcée de rendre "publiquement tous [ses] effets : badge, casque…". Elle décrit le mélange de "honte" et de "colère" ressenti au moment où "le gardien vous presse de faire très vite".
Sur RTL, une ancienne conseillère commerciale de 30 ans détaille elle aussi les raisons de son départ à la fin à sa période d'essai. "Au départ on vous vend du rêve", explique-t-elle, avant de se souvenir des "collègues renvoyés pour un oui ou pour un non", "jamais dans un bureau, toujours devant nous". A l'entendre, ces méthodes sont fréquentes, ce que confirment les syndicats.
"Terrorisme managérial"
"Le dialogue social dans cette entreprise est à l'image de sa démarche commerciale, c'est-à-dire très original", confie à Europe 1 Bernard Allain, responsable télécoms du syndicat Force ouvrière. Un délégué CFDT accuse même Free de "terrorisme managérial", sur RTL : "manque de respect permanent", salariés renvoyés à cause d'un "jean troué"… Le syndicat réclame des mesures pour mettre fin à ces méthodes.
Free ne dément pas
Les syndicats dénoncent d'ailleurs un turn-over très important, environ "trois fois supérieur à celui de ses concurrents", rapporte Europe 1. Free dément et rappelle avoir créé 900 emplois en neuf mois dans ses centres d'appels, notamment grâce au lancement de Free Mobile. La société de télécoms ne conteste toutefois pas la méthode de licenciement en public et affirme avoir renvoyé la responsable du site mis en cause, selon RTL.
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