Discours de Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine Président de l’Union des Comores lors de la cérémonie d’installation du Conseil National de ...
Discours de Son Excellence Dr IKILILOU Dhoinine Président de l’Union des Comores lors de la cérémonie d’installation du Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel (CNPA) Palais du Peuple, le 17 avril 20.
بسم الله الرحمن الرحيم
Messieurs les membres du Gouvernement,
Messieurs les Gouverneurs,
Messieurs les élus ;
Honorables assistance,
Messieurs les Gouverneurs,
Messieurs les élus ;
Honorables assistance,
السلام عليكم ورحمةالله وبركاته
Je suis particulièrement heureux, de procéder en votre compagnie, à l’installation du Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel.
Je vous remercie tous ainsi, de vous être joints à nous, à l’occasion de cette cérémonie, qui va sans doute marquer notre pays et nos institutions.
En effet, si dans une République, les symboles et les décisions peuvent marquer les avancées de la Démocratie, alors, sans conteste, la nomination des premiers membres de ce Conseil, sur propositions des personnalités concernées, et la création d’un organe régulateur des moyens de communications, constituent un repère significatif, de la consolidation de l’Etat de droit, et des libertés publiques, dans notre pays.
Honorable assistance,
Depuis les débuts des années 90, notre pays s’est inscrit dans le grand mouvement des avancées de la démocratie plurielle et des droits de l’homme.
Toutefois, alors que les organes régulant les médias prenaient pied un peu partout, et notamment sur le Continent Africain, les Comores suivaient avec beaucoup de retard, la marche du monde, et les multiples médias se multipliaient et transformaient le paysage audiovisuel de notre pays, le plus souvent, sans aucun cadre légal.
Il a donc fallu une vingtaine d’années pour qu’enfin, cette Institution voie le jour aujourd’hui.
Certes, des retards ont été cumulés et, comme la nature, la communication ayant horreur du vide, certaines de ses prérogatives ont été accaparées par d’autres.
Je reste cependant confiant quant-à la capacité du CNPA, que nous mettons en place aujourd’hui, à transformer cet apparent handicap en avantage, et à faire de cette faiblesse, le levier de sa force.
En effet, il appartient désormais au membres de ce Conseil, de redonner ses lettres de noblesse au métier honorable de journaliste, si souvent altéré par un amateurisme dommageable qui gagne, malheureusement, de plus en plus de terrain.
Ce Conseil a le devoir, de satisfaire le besoin légitime du public et du citoyen comoriens, qui souhaitent comprendre son temps, approfondir sa connaissance de l’actualité, être accompagné dans les moments de sa vie, pour s’informer, se distraire et partager son époque avec ses contemporains.
Mesdames et Messieurs,
Si les médias écrits, donnent une grande place à l’intelligence, en permettant au lecteur de disposer d’une grande liberté d’usage, pour lire, s’interrompre, reprendre, garder, jeter même son journal, par contre les autres médias électroniques, ceux du « tout ou rien », sont plus linéaires et donnent plus de place à l’émotion - ce qui est légitime -, mais aussi aux passions qui, comme vous le savez, ne sont pas sans risques.
Ainsi, pour permettre au CNPA de remplir sa mission, notamment pour veiller aux respects des libertés, l’Institution jouit d’une indépendance vis-à-vis de tout pouvoir politique, de tout parti politique, association ou groupe de pression de quelque nature que ce soit.
C’est à cette condition et dans le respect de la loi, qu’il pourra :
garantir et assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ;
veiller au respect de la déontologie en matière d’information et l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication ;
garantir l’utilisation équitable et appropriée des organismes publics de presse et de communication audiovisuelle, par les institutions de la République et assurer les arbitrages nécessaires.
garantir et assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ;
veiller au respect de la déontologie en matière d’information et l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication ;
garantir l’utilisation équitable et appropriée des organismes publics de presse et de communication audiovisuelle, par les institutions de la République et assurer les arbitrages nécessaires.
En outre, le Conseil National de la Presse et de l’Audiovisuel, en sa qualité de garante de l’exercice de la liberté de la presse et de la communication, aura la lourde tâche d’assurer l’égalité de traitement entre tous les opérateurs, en matière de presse et de communication :
proposer la nomination des Directeurs des Organes de presse publique ;
garantir l’autonomie et l’impartialité des moyens publics d’information et de communication ;
veiller à la sauvegarde de l’identité culturelle nationale ;
promouvoir la libre concurrence et le pluralisme de l’information et de la communication ;
faire des suggestions en matière de formation ;
garantir l’indépendance et la sécurité de tout opérateur de presse et de communication ;
prendre toute initiative de nature à consolider le respect de la déontologie, de l’éthique et la conscience professionnelle ;
encourager la créativité dans le domaine de la presse et de la communication et garantir les conditions du soutien de l’Etat à la presse publique et privée.
proposer la nomination des Directeurs des Organes de presse publique ;
garantir l’autonomie et l’impartialité des moyens publics d’information et de communication ;
veiller à la sauvegarde de l’identité culturelle nationale ;
promouvoir la libre concurrence et le pluralisme de l’information et de la communication ;
faire des suggestions en matière de formation ;
garantir l’indépendance et la sécurité de tout opérateur de presse et de communication ;
prendre toute initiative de nature à consolider le respect de la déontologie, de l’éthique et la conscience professionnelle ;
encourager la créativité dans le domaine de la presse et de la communication et garantir les conditions du soutien de l’Etat à la presse publique et privée.
Messieurs les membres du Conseil,
Vous le voyez, la mission qui vous a été confiée est crucial et complexe. Un long chemin reste à parcourir pour l’accomplir. Aujourd’hui, nous venons seulement de franchir ensemble un grand pas dans la bonne direction, dans la marche de notre pays vers la modernisation de son paysage audio-visuel.
A vous de donner à cette longue marche, une allure et un rythme, susceptibles de nous faire parvenir au but que nous nous sommes fixé.
Pour sa part, le Gouvernement vous accompagnera, dans toute la mesure du possible, pour la réussite de cette belle et nouvelle aventure institutionnelle, pour que les hommes des médias et les femmes que je souhaite voir jouer un plus grand rôle dans ce domaine, puissent s’épanouir dans leur métier et par là, mieux servir notre pays et notre peuple.
Je vous remercie !
Beit salam
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