Le président de l’assemblée multiplie les rencontres. Des notables de Ngazidja aux préfets en passant par des femmes rurales de la région...
Le président de l’assemblée multiplie les rencontres. Des notables de Ngazidja aux préfets en passant par des femmes rurales de la région de Bambao, des membres du corps diplomatiques ou des représentants de partis politiques, un seul message : “Je n’ai aucune intention de quitter mon poste“.
Son argument : “le plus important c’est la stabilité du pays“. Un mot d’ordre : l’audit financier et humain de l’assemblée. Les députés qui ne veulent pas cautionner, selon eux, les détournements des deniers publics, auraient décidé de passer à la vitesse supérieure en demandant la démission du président, une “personne à abattre”.
Et avec lui, “ceux qui le protègent“. La raison? “la mauvaise gestion de l’assemblée”. Une gestion dont le président commence à dévoiler les “secrets”. Un grand déballage. C’est ainsi que, selon lui, le dernier voyage des députés en France a “coûté à l’Etat la somme de 22 millions alors que ce n’est pas lui qui a signé le chèque“.
Est-ce n’est pas tout. “Alors que le voyage était programmé pour une semaine, avec quatre personnes, ils (les députés, ndlr) ont fait un mois avec une délégation de sept personnes, avec paiement de perdièmes et autres machins”. Loin encore de ce qu’on nous a fait savoir, les voitures que possède chaque députés, c’est l’argent du contribuable qui a été mis en contribution.
“Quand j’ai demandé aux députés d’acheter leurs voitures à crédit, ils ont refusé. Nous avons pris l’argent qui devait servir à moderniser le palais pour acheter à chacun une voiture et ils ne paieront rien à ses voitures. C’est l’Etat qui a offert. On était tous d’accord sur ce point. Et aujourd’hui, il m’accuse de mauvaise gestion“, s’”étonne“ le président.
Craignant une intensité de la crise, le président de l’assemblé dit se baser sur les procédures en vigueur. “La procédure de destitution du président de l’assemblée nationale n’est pas présente dans la constitution mais dans le règlement intérieur, ce qui a fait dire à certains que ce n’est pas le président de l’assemble qui est la cible.
Sinon on peut se poser la question de savoir sur quels éléments se base ces députés pour exiger cette déchéance ainsi que les conséquences de cette crise sur le fonctionnement de cette institution“, s’interroge t-il.
Nakidine Hassane : alwatwan
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