Deux ans après la relance du processus de privatisation de l’opérateur public de télécommunications et l’arrêt qui s’en était suivi, une...
Deux ans après la relance du processus de privatisation de l’opérateur public de télécommunications et l’arrêt qui s’en était suivi, une nouvelle
feuille de route vient de fixer au premier
trimestre 2013, le bouclage du dossier et la
reprise de l’opérateur historique par un “partenaire stratégique” privé. Hier, les principaux protagonistes se sont retrouvés au ministère des Finances pour discuter des activités à mettre en oeuvre et du chronogramme. A la sortie de cette première rencontre, les participants ont assuré que “Rien n’est encore totalement tranché”.
Des questions pertinentes,
comme la gestion de l’infrastructure
de la fibre
optique du câble sous-marin
Eassy, ont refait surface lors
des différentes rencontres.
Ainsi, l’idée d’un consortium
qui sera chargé de sa gestion,
de plus en plus, été
mise en avant. D’autres rencontres
devraient avoir lieu
dans les semaines à venir.Deux ans après la relance
du processus de privatisation
de l’opérateur
public de télécommunications,
Comores Télécom, et l’arrêt
qui s’en est suivi, une nouvelle
feuille de route vient de fixer au premier
trimestre de l’année prochaine,
le bouclage du dossier et la reprise
de l’opérateur historique par un
“partenaire stratégique“ privé. Hier,
les principaux protagonistes se sont
retrouvés au ministère des Finances
pour, justement, parler des activités à
mettre en oeuvre et du chronogramme.
Accord sur les délais
Il s’agit de la Cellule des réformes
économiques et financières (Cref),
du ministère des
Télécommunications, de l’Autorité
nationale de régulation des Tic
(Anrtic), de la Commission chargée
de la privatisation, de la direction et
du syndicat de Comores Télécom.
“Rien n’est encore totalement tranché“,
nous-a-t-on assuré de part et
d’autre peu après cette rencontre à
huis clos. Notons que des questions
pertinentes, comme la gestion de
l’infrastructure de la fibre optique du
câble sous-marin Eassy, ont refait
surface lors des différentes rencontres.
Ainsi, l’idée d’un consortium
qui sera chargé de sa gestion a, de
plus en plus, été mise en avant.
D’autres rencontres devraient avoir
lieu dans les semaines à venir.
“Aujourd’hui nous avons à peine
parlé de la privatisation de Comores
Télécom. Les discussions se sont
beaucoup arrêtées sur le cas de Mamwe
et de la société nationale des
Hydrocarbures“, a lancé, quelque
peu énervé, un participant aux discussions.
Consensus et
étapes réalistes
Néanmoins, tout le monde semble
convenir sur le chronogramme qui
prévoit le bouclage des étapes décisives
dès la fin de cette année. Les
différentes activités du processus de
privatisation de l’opérateur historique
incluent la remise du rapport
définitif du business plan par le cabinet
d’audit Bdo, les validations d’un
plan social et du cahier de charges, le
lancement de l’appel à manifestation
d’intérêts, le choix du repreneur et
les négociations du contenu du
cahier de charges.
Il faudra, en outre, octroyer à l’opérateur
historique la licence unifiée
Tic, conformément à la loi sur le secteur
des télécommunications promulguée
en 2008 (Comores
Télécom est détenteur d’une licence
mobile obtenue en 2002). “Il y a eu
une proposition de feuille de route
du gouvernement et une contre proposition
de la Banque mondiale.
Nous avons partagé les avis et trouvé
une feuille de route consensuelle.
C’est elle qui sera mise en oeuvre dès
maintenant“, a expliqué le secrétaire
général de la Cellule des reformes
économiques et financières et
conseiller du président de l’Union,
chargé des privatisations des sociétés
d’Etat, Abou Oubeid Mze Chei.
“On attend une mission de la
Banque mondiale la semaine prochaine
pour discuter des étapes. Ce
que nous pouvons dire c’est que,
maintenant, nous avons adopté des
étapes réalistes, qui tiennent compte
des doléances des syndicats, surtout
au sujet des agents de Comores
Télécom. C’est un long processus
qui doit durer un an au moins“, a-til
précisé.
51% du capital
pour le partenaire
Comment expliquer les blocages
enregistrés au niveau du processus,
et ceci malgré la sélection des cabinets
pour mener les audits financiers
et du patrimoine de l’opérateur? Au
ministère des Finances, on pointe du
doigt “le manque de volonté de
coopération de la part de la précédente
direction générale de Comores
Télécom, comme d’ailleurs des
Hydrocarbures, qui handicapait
sérieusement le processus“.
La feuille de route envisage un partenariat
stratégique avec le repreneur
privé qui détiendra 51% du capital
de Comores Télécom. Et l’Etat
devrait conserver une minorité de
blocage. Selon les orientations qui
auraient été avancées dans le cadre
de l’élaboration de la nouvelle
feuille de route, il faudra attendre un
à deux ans au minimum pour voir
l’arriver d’un nouveau opérateur sur
le marché pour, assure-t-on, ne pas
tuer dans l’oeuf la société nouvellement
constituée.
Kamardine Soulé : alwatwan
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