Le président de la Haute autorité de transition de Madagascar Andry Rajoelina, à l'ONU le 24 septembre 2011 (AFP/Archives, Stan Honda...
Le président de la Haute autorité de transition de Madagascar Andry Rajoelina, à l'ONU le 24 septembre 2011 (AFP/Archives, Stan Honda) |
ANTANANARIVO — Le président de la Haute Autorité de transition Andry Rajoelina a indiqué que son régime de transition à Madagascar prendrait fin "au plus tard à la fin de cette année", dans une émission télévisée à grande écoute vendredi soir sur la chaîne privée TV Plus.
"La transition se terminera au plus tard à la fin de cette année", a-t-il déclaré.
"Il appartient à la Cenit (la Commission électorale nationale indépendante de la transition, ndlr) et aux experts des Nations Unies de fixer la date du scrutin présidentiel", a précisé M. Rajoelina, durant cette émission hebdomadaire intitulée "L'invité du Zoma", qui signifie en français "L'invité du vendredi" et met face à face une personnalité et un journaliste.
Madagascar est plongée dans une grave crise politique depuis fin 2008 et le renversement de Marc Ravalomanana par M. Rajoelina en mars 2009.
En mai 2011, M. Rajoelina avait déjà annoncé des élections avant le 30 novembre de la même année.
Le contexte a cependant changé. Une "feuille de route" de sortie de crise a été signée par la quasi-totalité des entités politiques en septembre, qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union nationale et la tenue d'élections sans préciser de date.
Un gouvernement et des institutions d'union nationale ont ensuite été mis en place en novembre et ce mois-ci une commission électorale a été créée.
Lundi, le conseil de gouvernement doit en principe examiner un avant-projet de loi d'amnistie qui pourrait faciliter le retour à la normalité et la tenue des élections.
L'amnistie doit en principe faciliter le retour de l'ex-président déchu M. Ravalomanana qui a l'intention de se présenter aux élections.
Parallèlement, un nouveau code électoral est entré en vigueur dans une loi organique promulguée jeudi.
Il précise que les consultations doivent se tenir durant la saison sèche de l'année, c'est-à-dire "entre le 30 avril et le 30 novembre, sauf en cas de force majeure prononcée par la juridiction compétente".
Il stipule aussi que les listes électorales sont arrêtées le 15 avril pour toutes les opérations électorales de l'année.
Le code apporte aussi des garanties démocratiques, interdisant toute inauguration officielle durant la campagne ou l'utilisation des biens publics, notamment des voitures administratives, et stipule une répartition "de manière équitable" des temps d'antennes gratuits et payants.
Au vu de ces avancées, la communauté internationale, et en particulier la diplomatie européenne tout comme celle des pays de l'Afrique australe (SADC), a fait montre d'optimisme sur la tenue d'élections d'ici la fin 2012.
Après avoir déclaré en mai 2010 qu'il ne serait pas candidat, M. Rajoelina est depuis resté flou sur ses intentions.
Copyright © 2012 AFP.
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