France : Réforme du baccalauréat - Luc Chatel fait ses propositions. Les options et le second tour dans le collimateur

Le ministre français de l’Éducation a présenté son projet ce lundi... Baccalauréat. Des mesures anti-fraude dès cette année. Les éventu...

Le ministre français de l’Éducation a présenté son projet ce lundi...

Baccalauréat. Des mesures anti-fraude dès cette année.
Les éventuels fraudeurs au baccalauréat seront particulièrement dans le collimateur en juin après les incidents l'an dernier en filière scientifique. Photo François Destoc :telegramme

«L'examen du bac est à bout de souffle et nécessite une réforme», a martelé lundi Luc Chatel. A la suite d'une série de dysfonctionnements et de fraudes qui avait entaché la session 2011, le ministre de l'Education avait promis la mise en place de mesures de sécurisation supplémentaires des épreuves et une réflexion de fond sur le bac. Une mission confiée aux inspections générales. Dans leur rapport rendu public lundi, elles soulignent que la version actuelle du bac est à la fois trop complexe (4.800 sujets différents) et trop coûteuse (100 millions d'euros).

Autre critique: 40% des élèves obtiendraient une mention très bien au bac grâce aux options et trop de bacheliers décrocheraient l'examen sans avoir atteint la moyenne dans une ou plusieurs des matières principales de leur filière. Pour alléger l'organisation de l'examen, le rapport suggère notamment de réduire l'offre de langues que le candidat pourra passer de 57 à 24 et de diminuer le nombre d'épreuves finales en développant le contrôle continu. Et pour «accroître la qualité certificative» de l'examen, il préconise le remplacement des épreuves de rattrapage par l'examen du livret scolaire du candidat et la limitation de la compensation entre les notes en instaurant des notes éliminatoires dans les matières principales.

Baisser le taux de réussite

Autres idées: limiter le poids des options dans la note finale du candidat en réduisant leur coefficient et diversifier les formes d'évaluation. Un ensemble de mesures qui, une fois appliquées, feraient certainement baisser le taux de réussite au bac. Mais en présentant ce projet de réforme à 41 jours du premier tour de la présidentielle, Luc Chatel sait pertinemment qu'il risque de rester lettre morte en cas de défaite de son parti. Et dans le cas contraire, le lifting du bac ne pourrait de toute façon pas intervenir avant… la session 2014.

Delphine bancaud: 20minutes.fr