Pour la quatrième année consécutive, l'opération "Démocratie aux Comores" a été célébrée, à Ndzuwani, avec anticipation, merc...
Pour la quatrième année consécutive, l'opération "Démocratie aux Comores" a été célébrée, à Ndzuwani, avec anticipation, mercredi 21 mars. Les festivités de cette commémoration (avec défilé et parade militaire) sont en effet prévues pour le dimanche 25 mars prochain, date de l'opération, mais cette célébration anticipée est surtout l'oeuvre d'un groupe d'associations de la société civile, appuyé par le gouvernorat.
La fête a donc simplement consisté, ce mercredi, en des rassemblements suivis de speechs d'élèves dans quelques établissements d'enseignement public (lycée de Mutsamudu, école primaire de Missiri, collège de Hombo…). L'exécutif anjouanais y était représenté par le directeur de cabinet du gouverneur qui assure son intérim, le docteur Sounhadj Attoumane, et par le commissaire en charge des Finances, Mahamoud Mohamed Elarif. Le séparatisme anjouanais, déclenché en 1997, intervint dans un contexte de confusion totale à Ndzuwani.
D'abord secouée par une série d'émeutes dès la fin du premier trimestre de cette année, des élèves du public qui réclamaient la fin des grèves des enseignants, puis des adeptes de mouvements antinationalistes venus de l'ombre qui dénonçaient des "inégalités entre les îles", l'île bascula dans de revendications de rattachement à l'ancienne puissance coloniale, la France.
L'exécution à bout portant et au milieu de la foule par un gendarme d'un militant sécessionniste, Abdallah Belela, à la place Mroni (Mutsamudu) le 14 juillet 1997, alors que ce dernier hissait un drapeau français, mit les feux aux poudres et enflamma un mouvement de tous les excès, qui fit échec à une première intervention militaire de l'armée nationale en septembre de la même année, à un embargo de l'alors Organisation de l'Unité africaine en 1999, et aux différentes rencontres multipartites orchestrées par la communauté internationale.
En 2001 cependant, une issue pacifique se dessine avec les accords de Fomboni, socle de la nouvelle constitution. Celle-ci ne mit pourtant pas fin au séparatisme, perpétué sous une forme plus avisée par le colonel Mohamed Bacar, élu président de l'île en 2002 et dont le règne autoritaire et rebelle ne pris fin qu'avec l'intervention militaire conjointe de l'armée nationale et des troupes de l'Union africaine, le 25 mars 2008.
Sm : alwatwan
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