Une pétition réclamant la démission du président de l'Assemblée nationale, Bourhane Hamidou, circule actuellement entre les mains des dé...
Une pétition réclamant la démission du président de l'Assemblée nationale, Bourhane Hamidou, circule actuellement entre les mains des députés comoriens et engrange les signatures. Les parlementaires reprochent à leur président une « gestion opaque et la violation du règlement intérieur de l'Assemblée ». Bourhane Hamidou, qui a d'ores et déjà annoncé qu'il ne quitterait pas ses fonctions, a répliqué ce 24 mars 2012 en annonçant qu'il saisissait la Commission nationale de la lutte contre la corruption pour réaliser un audit sur le fonctionnement de l'Assemblée qu'il préside.
Crise à l'Assemblée nationale comorienne
Source : RFI avec Ahmed Abdallah Mgueni
Moroni, (HZK-Presse) –Le président de l’assemblée nationale est visé par une pétition. Les députés de la Grande-Comore veulent que Bourhane Hamidou quitte le perchoir. Comme cette procédure n’est pas prévue par les textes qui régissent cette institution, le président du parlement refuse de partir. Il saisit le président de la république pour lui manifester son refus catégorique de se démettre de ses fonctions.
C’est l’histoire qui se répète à l’assemblée nationale. Comme il y a un peu moins d’une année, le président de cette institution est visé par une pétition. Alors que la dernière fois, ce sont les élus d’Anjouan qui ont voulu sa tête, cette fois ce sont les députés de son île natale qui sont montés au créneau. Ces parlementaires évoquent « des disfonctionnements à l’assemblée » pour justifier leur mouvement.
Ils accusent le patron du palais de Hamramba « de ne pas respecter le règlement intérieur. Il fait des voyages sans compte rendu. Et pire encore, il fait cavalier seul car personne n’est associée dans la gestion de l’assemblée ». L’affaire remonte à mercredi dernier mais des sources de l’assemblée indiquent que « l’histoire ne peut se détacher » à la construction de la fameuse mosquée en face de l’assemblée nationale.
Et pour se faire attendre, « tous » les députes de Ngazidja à l’exception, bien sur, du président, ont saisi le chef de l’Etat. Et d’après nos source à Beit Salam, « le Dr Ikililou aurait demandé aux députés frondeurs d’aller régler ce problème en famille car la constitution lui interdit de se mêler des affaires internes du législatif ». Toutefois, déclare notre interlocuteur, « si Bourhane démissionne, le président propose le député Mzimba pour le remplacer ».
A la veille de la session parlementaire d’avril, les 13 députés de Ngazidja préparent une correspondance pour annoncer au président de l’assemblée leur position. Mais avant même l’arrivée de cette lettre, Bourhane Hamidou affiche son opposition surtout que cette procédure n’est pas prévue par les textes qui régissent le parlement. « Bourhane martèle qu’il ne démissionnera pas. Il va écrire au président de la république pour lui demander de dissoudre l’assemblée nationale, la seule manière de dénouer la crise », nous explique un fonctionnaire du parlement.
Pour l’heure, les élus de Ngazidja qui se réunissent chaque jour, seraient entrain de convaincre les députés des autres îles pour les suivre dans ce mouvement. Les 4 députés de Mwali se sont rencontrés hier mardi, et selon nos sources, ils manifesteraient « une réticence ». Mais les députés frondeurs insistent. Ils n’excluent pas d’exporter la fronde au niveau de l’hémicycle lors de la prochaine session d’avril.
A.A. Mguéni
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