La suspension de l’aide extérieure, qui représentait 60 % du budget de l’Etat Malgache, a affecté sévèrement l’économie de la Grande île. ...
La suspension de l’aide extérieure, qui représentait 60
% du budget de l’Etat Malgache, a affecté sévèrement
l’économie de la Grande île. Des étudiants comoriens
à Madagascar lancent un appel à l’aide aux autorités
comoriennes, suite à la forte inflation des prix qui touche
actuellement l’essentiel des produits de première
nécessité.
% du budget de l’Etat Malgache, a affecté sévèrement
l’économie de la Grande île. Des étudiants comoriens
à Madagascar lancent un appel à l’aide aux autorités
comoriennes, suite à la forte inflation des prix qui touche
actuellement l’essentiel des produits de première
nécessité.
Ces étudiants expliquent surtout que malgré l’appréciation de l’euro,
et du coup du franc comorien, par rapport à l’ariary, leur maigre
budget est largement déficitaire. Ils demandent l’intervention de
l’Etat pour alléger leur quotidien. Des étudiants comoriens à
Madagascar lancent un
appel à l’aide aux autorités
comoriennes, suite à
la forte inflation des prix qui touche
actuellement la Grande-île. En effet,
la suspension de l’aide extérieure,
qui représentait 60 % du budget de
l’Etat Malgache, a affecté sévèrement
son économie. Et dans l’oeil du
cyclone, les quelques six à sept mille
étudiants comoriens qui effectuent
leurs cursus à Madagascar, dont certains
ont contacté Al-Watwan pour
faire part de leurs difficultés quotidiennes.
Selon Abdoulhafour Mbaé, étudiant
en Btp (bâtiments et travaux
publics), l’inflation est devenue
insupportable pour un étudiant
comorien avec des moyens financiers
très limités et jamais sans une
bourse de l’Etat. “Nos parents refusent
d’augmenter leur soutient, c’est
la galère“, crie pour sa part Salim
Mdahoma. Vivant avec cinquante
mille franc en moyenne par mois, les
étudiants comoriens se disent de
moins en moins aptes à supporter la
crise. En ce début du mois de mars,
c’est le prix du carburant qui a été
revu à la hausse.
Mourad Mohamed Ali, étudiant en
Polytechnique à l’université
d’Antananarivo, parle d’explosion
des prix. “Le prix de la viande de
zébu est passé de 24.000 fmg (moins
de 1000 francs comoriens) en 2009 à
43.000 fmg (1800), le riz ordinaire
de 200 à 300 fc et manger de la viande
de poulet est devenu un véritable
luxe“. Le prix du poulet aurait tout
simplement augmenté de presque
100%.
Mourad affirme que des estimations
montrent qu’il aurait une dépréciation
de 15% de la monnaie locale
(l’ariary). Un autre étudiant de l’université
d’Antananarivo, Kaid Ali
Mohamed, constate que les prix de
l’eau, de l’électricité et du poulet ont
augmenté à la vitesse grand V, “mais
je crois que le plus dur reste le loyer,
pas moins de 15.000 Fc mensuel la
chambre“, dit-il en précisant qu’il
faut toujours “payer avant de dormir“.
Ces étudiants expliquent surtout que
malgré l’appréciation de l’euro, et
du coup du franc comorien, par rapport
à l’ariary, leur maigre budget est
largement déficitaire.
Ils demandent l’intervention de
l’Etat pour alléger leur quotidien.
La Coordination des étudiants
comoriens à Madagascar (Cecom),
rappelle par ailleurs, que le défi
majeur des étudiants comoriens
demeure le renouvellement du visa.
“Notre gouvernement nous rendrait
un énorme service pour une fois, par
exemple en allégeant le visa de plus
de 300 euros au total, pour la grande
partie des étudiants inscrits au
sein d’instituts privés“, dit un représentant
De son côté, la Banque mondiale a
fait état, dans un rapport publié cette
année, de l’augmentation de l’extrême
pauvreté dans l’île rouge.
Pendant ce temps, certains pays,
comme les Usa, refusent de suspendre
les sanctions économiques en
arguant que le pouvoir actuel à
Madagascar est illégal. Cela, malgré
la validation de la feuille de route
par plusieurs parties malgaches, censée
conduire jusqu’à des élections
présidentielles.
Toyb Ahmed : alwatwan
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