Sept des jeunes sénégalais du collectif «Y'en a marre» ont inculpés et libérés, tandis que treize sont toujours en détention. Sept m...
Sept des jeunes sénégalais du collectif «Y'en a marre» ont inculpés et libérés, tandis que treize sont toujours en détention.
Sept membres du mouvement de jeunes Sénégalais «Y'en a marre», qui avaient été arrêtés jeudi à Dakar pour avoir tenté de participer à une manifestation interdite contre le président Abdoulaye Wade, ont été inculpés et libérés samedi, treize autres demeuraient détenus, selon leur collectif.
Les rappeurs Simon et Kilifeu, des leaders du collectif, figurent parmi les sept libérés, qui ont tous été inculpés de «participation à une manifestation non autorisée», a affirmé à l'AFP Fadel Barro, coordonnateur du mouvement Y'en a marre.
Ils sont convoqués au tribunal le 22 février pour être jugés, a ajouté M. Barro.
Tabassés et torturés
«Les 13 autres (arrêtés en même temps qu'eux) sont toujours» à la police, «nous avons instruit nos avocats» pour le suivi de leur dossier, le délai légal de 48 heures de garde à vue ayant expiré, a-t-il indiqué.
Jeudi, Kilifeu et Simon qui tentaient avec plusieurs dizaines de jeunes de se rassembler sur la Place de l'Obélisque à Dakar pour un sit-in permanent interdit contre la candidature du chef de l'Etat Abdoulaye Wade à la présidentielle du 26 février, avaient été arrêtés par la police.
Ils avaient été conduits dans deux commissariats de Dakar, selon «Y'en a marre» qui a affirmé que plusieurs d'entre eux avaient «été tabassés, torturés».
Contre M. Wade
Le collectif, à la pointe de la lutte contre la candidature de M. Wade, a appelé à participer «massivement» aux manifestations organisées par le Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d'opposition et d'organisations de la société civile) auquel il appartient.
Des opposants, essentiellement des jeunes qui ont tenté de participer vendredi et samedi à ces manifestations interdites par le gouvernement au centre-ville de Dakar, ont affronté les policiers pendant plusieurs heures.
Plusieurs blessés
Les échanges de projectiles - grenades lacrymogènes et balles en caoutchouc de la police, et pierres de jeunes - ont fait plusieurs blessés: une dizaine dont un policier vendredi selon un décompte de l'AFP, une dizaine samedi selon un secouriste.
Par ailleurs, un jeune est mort après avoir été blessé vendredi soir à Kaolack (centre-ouest du Sénégal) lors d'une manifestation organisée pour protester contre «la profanation» d'une mosquée de Dakar par la police. (afp)
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