A la prison de Moroni, on compte plus d'une dizaine de personnes condamnées à la peine de mort Mais les demandes de grâce formulées, ...
A la prison de Moroni, on compte plus d'une dizaine de personnes condamnées à la peine de mort Mais les demandes de grâce formulées, à leur faveur suspendent, jusqu'ici, leur exécution.
D'après le procureur général, aucun président n'a pris le risque de donner suite aux demandes de grâce formulées par les condamnés à mort depuis le régime du président Taki. «Il y a eu trois exécutions au temps de Taki mais ses successeurs n'ont toujours pas répondu oui ou non aux demandes de grâce», nous dit Soilihi Mahamoud.
«On ne peut pas exécuter quelqu'un qui a fait une demande de grâce, il faut que le chef de l'Etat se prononce, la grâce est un droit constitutionnel», explique le magistrat. La plupart des condamnés n'avaient pas aussi la possibilité de se pourvoir en cassation. Il n'y avait pas une Cour suprême au moment des condamnations. Le doyen des avocats comoriens, Me Ali Abdou Elaniou, saluant la mise en place de la Cour suprême, avait déclaré à Albalad qu'il serait «judicieux» de permettre à ces personnes condamnées à la peine capitale de se pourvoir en cassation.
Le procureur général, a fait savoir qu'ils peuvent, aujourd'hui, se pourvoir en cassation aprés la mise en place de la Cour suprême. Plus de 208 personnes sont détenues dans les prisons comoriennes, d'après d'autres sources. «La plupart d'entre eux sont des criminels de sang, les exécutions auraient dû avoir des effets dissuasifs et nous n'avons pas de prison pour garder tout ce monde», souligne Soilihi Mahamoud. AlbaladComores
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